Un "grand succès", un "tournant historique", les expressions dithyrambiques n’ont pas manqué, vendredi 6 mai, au leader de la Corée du Nord, Kim Jong-un, pour qualifier l'essai nucléaire mené en janvier.

"En cette année du septième congrès du Parti, l'armée et le peuple ont accompli de grands succès avec leur premier essai de bombe à hydrogène et le lancement du satellite d'observation de la terre Kwangmyongsong-4 [...]", a-t-il déclaré à l'ouverture d'un congrès historique du Parti des travailleurs, évoquant l'idéologie du parti unique.

Dans son discours retransmis à la télévision d'État, Kim Jong-un, portant costume et cravate à l'occidentale, a en outre félicité les scientifiques pour "avoir créé un événement miraculeux en faisant retentir le son magnifique et grisant de la première bombe H de notre république".

Le but d'un tel congrès est de réitérer la puissance du parti, explique Gauthier rybinski, journaliste de France 24. En filigrane, il faudra comprendre que le parti remet sa primauté sur la vie politique nord-coréenne".

"Notre puissance illimitée"

L'essai, qui a été suivi un mois plus tard par un lancement de missiles à longue portée, "a clairement démontré au monde entier notre esprit invincible et notre puissance illimitée... en réponse à la pression malveillante et aux sanctions des forces ennemies", a-t-il ajouté dans son discours.

La plupart des experts remettent en question le fait qu'il puisse s'agir d'une bombe H, arguant que l'énergie libérée au moment de l'essai était bien trop faible pour qu'il puisse s'agir d'une bombe à hydrogène.

Kim devrait profiter du Congrès pour déclarer officiellement la Corée du Nord comme puissance nucléaire et mettre le pays sur la voie du "Byongjin", concept qui prône le développement parallèle de l'économie et des capacités nucléaires.

Avec AFP et Reuters