On commence cette revue de presse internationale à Alep, en Syrie, où aucun quartier n’est épargné par les bombardements et les raids aériens du régime depuis 10 jours. Une offensive qui a tué plus de 250 civils.

«La trêve porteuse d'espoirs, instaurée le 27 février, n'a finalement apporté que peu de répit aux habitants», constate Le Figaro. D’après le journal, l'Armée syrienne libre (aurait elle) aussi (sa) part de responsabilité, dans la mesure où elle a  intensifié son offensive contre la zone Ouest d'Alep, sous contrôle, elle, du régime, et où beaucoup de victimes seraient aussi à déplorer». Les rebelles invoquent la légitime défense, et disent n'avoir aucune confiance envers les discussions en cours entre Washington et Moscou. «Qu'attend l'Occident pour faire cesser le massacre? Que nous soyons tous morts? La confiance est rompue», s'emporte auprès du Figaro un médecin d'Alep. Selon lui, le régime de Damas n'aurait fait qu'«entretenir l'illusion d'une trêve pour mieux servir son objectif final: reprendre le contrôle de cette ville stratégique», dans le nord-ouest de la Syrie. «Jusqu’à quand va se poursuivre la destruction d’Alep?», demande Asharq Al Awsat, qui rappelle que le régime bombarde sciemment les hôpitaux et les civils, et que les principales victimes de ces raids sont des médecins, des infirmiers, des travailleurs humanitaires et les habitants des quartiers bombardés, parmi lesquels beaucoup de femmes et d’enfants. «Est-il possible que ces massacres se poursuivent jour après jour, sans que les pays qui sont partie prenante des négociations de Genève ne fassent le moindre geste, et se bornent à de simples déclarations?», s’indigne le quotidien panarabe.

A la Une également, la publication ce matin par Greenpeace d’une série de documents confidentiels sur le traité de libre-échange transatlantique dit «Tafta», un traité négocié entre l'Union européenne et les Etats-Unis depuis près de trois ans. D’après Le Monde, ces documents abordent plusieurs aspects de ces négociations, notamment l’abaissement des tarifs douaniers, la coopération réglementaire, les  télécommunications ou encore les pesticides et ils confirmeraient, surtout, à quel point la discussion entre l’UE et les Etats-Unis serait à la fois «déséquilibrée et peu avancée». «Les Européens sont plus impliqués, plus intéressés à la négociation, ont produit davantage de propositions, les Américains restent de leur côté campés sur leurs positions, peu enthousiastes», affirme le journal, qui rapporte que ces documents rappellent aussi que «les réglementations des deux côtés de l’Atlantique sont très divergentes». D’après Jorgo Riss, le chef du bureau de Greenpeace UE, «l’UE et les Etats-Unis vont vers une reconnaissance mutuelle de leurs standards», ce qui pourrait ouvrir la voie à «une course vers le bas des multinationales en matière d’environnement et de santé publique», notamment via «l’inversion la charge de la preuve», ce qui signifie que les Européens pourraient être obligés de justifier chacune de leurs décisions par des preuves tangibles de la dangerosité des produits concernés – des preuves pas toujours consensuelles, comme le montre le débat actuel sur les OGM, les organismes génétiquement modifiés, ou les pesticides.

On termine avec cette initiative surprenante de la CIA. D’après The Sidney Morning Herald, l’organisation a décidé de commémorer l’anniversaire de la mort d’Oussama Ben Laden, il y a 5 ans, par un «live-tweet» du raid des forces spéciales américaines sur sa résidence au Pakistan…

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