L'Égypte s'est dite disposée à se joindre à l'opération navale de l'Union européenne (UE), Eunavfor Atalanta, menée contre les pirates au large de la Somalie, qui doit commencer le 8 décembre.
AFP - L'Egypte s'est dite prête mercredi à participer à la mission européenne mandatée par l'ONU contre les pirates au large de la Somalie, tout en soulignant son refus d'une action unilatérale.
"L'Egypte est prête à participer à une force internationale sous les auspices de l'ONU au large de la Somalie", a déclaré le porte-parole du gouvernement Magdy Rady, cité par l'agence officielle Mena.
Mais le gouvernement est opposé "à toute action unilatérale d'une puissance pour lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes", a-t-il ajouté.
Ce soutien est également "conditionné et n'inclut pas la mer Rouge dans le cadre de cette coopération", avait souligné mardi le secrétaire d'Etat égyptien aux Affaires juridiques, Moufid Chéhab, dans le quotidien Al-Ahram.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a apporté un soutien formel mardi à l'opération navale de l'Union européenne (UE), Eunavfor Atalanta, contre les pirates au large de la Somalie, qui doit commencer le 8 décembre.
Agissant sur mandat de l'ONU en application de sa résolution 1816 (juin 2008) contre la piraterie, la force navale européenne sera constituée d'au moins sept navires et appuyée par des avions de patrouille.
La mission européenne prendra le relais de l'Otan, qui a envoyé fin octobre quatre navires de guerre dans les parages du golfe d'Aden et de la Somalie.
Il y a eu 120 attaques de pirates dans cette zone en 2008, dont 39 ont abouti à la capture d'un navire.
Le 15 novembre, les pirates ont fait main basse dans l'océan Indien sur leur plus grosse prise à ce jour, un superpétrolier saoudien, le Sirius Star, pour lequel ils demandent une rançon de 25 millions de dollars.
Selon les experts, ces attaques pourraient affecter le trafic du canal de Suez, axe stratégique du commerce mondial et source vitale de revenus pour l'Egypte. Des armateurs internationaux ont déjà annoncé changer leur route maritime pour passer au sud de l'Afrique.
L'Egypte, qui avait accueilli un sommet des pays de la mer Rouge sur la piraterie, a affirmé que les missions de lutte contre les pirates devaient respecter la souveraineté de la Somalie et les eaux des pays voisins.