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Autriche : le raz-de-marée de l’extrême droite

Au menu de cette revue de presse internationale, le séisme politique en Autriche avec la victoire du candidat d’extrême droite Norbert Hofer au premier tour de la présidentielle, la nouvelle "cyberguerre" américaine contre l'organisation État islamique ou encore l'héritage controversé de Papa Wemba, le roi de la rumba congolaise devenu passeur de migrants à ses heures.

La presse autrichienne titre sur le "séisme politique" et la victoire de l’extrême droite (FPO) au premier tour de l’élection présidentielle. Une victoire de Nobert Hofer arrivé en tête du scrutin avec plus de 36% des voix. Le journal libéral Der standard parle d’"une victoire historique" et de la "débâcle" des sociaux-démocrates et des conservateurs qui ne passent pas la barre du premier tour. Le journal titre également sur la honte des sociaux-démocrates du SPO à Vienne. Ils arrivent en quatrième position dans ce bastion historique. Le journal de centre-droit Die Presse propose en couverture ce visage de la nouvelle Autriche. Un pays largement drapé de bleu, aux couleurs du FPO. Le journal souligne que l’extrême droite a outrepassé les prévisions des instituts de sondages. Après Jorg Haider et Heinz Christian Strache, Norbert Hofer réussi enfin à hisser l’extrême droite au second tour de ce scrutin.

Dans le Die Presse, un éditorialiste parle de la fin d’une époque et d’une République de coalition. Depuis 2008, les conservateurs et les sociaux-démocrates étaient à la tête du pays. Les résultats représentent une défaite historique pour ces partis traditionnels évincés dès le premier tour.

Le New York Times s’intéresse quant à lui, à cette cette autre bataille contre l’organisation État islamique : la cyberguerre. En pointe de cette lutte, la NSA, l’agence du renseignement américain, a mis à contribution un savoir-faire jusqu’ici plutôt dirigé vers l’Iran, la Russie, la Chine ou la Corée du Nord. L’objectif de cette nouvelle stratégie vise à affaiblir les capacités de l’organisation État islamique à répandre son message, à recruter de nouveaux jihadistes, à envoyer des ordres de commandement voire même à payer ses combattants.

Enfin, à 66 ans, le "roi de la rumba congolaise", Papa Wemba, a été victime à Abidjan d’un malaise sur scène, qui lui a été fatal. Il laisse derrière lui une œuvre importante, mais aussi un héritage plus controversé. The Independent dresse le portrait d’un artiste qui a mis sa notoriété au service de réfugiés congolais. Il leur a permis d’avoir une nouvelle vie en Europe titre le journal britannique avant d’aborder l’envers du décor. Dans les années 2000, la star est accusée d’être un passeur. Chaque candidat à l’Europe payait 500 dollars pour voyager avec son orchestre. Sa condamnation en France en 2004, rappelle notamment le Guardian, lui avait valu trois mois de prison.