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Le FBI a versé plus d'un million de dollars à des pirates informatiques pour débloquer l'iPhone de l'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino. Seul hic, le contenu du téléphone ne contient aucune information pertinente pour l'enquête.
On connaît désormais le prix à payer pour pénétrer dans un iPhone : le FBI a déboursé la somme de 1,3 million de dollars à des pirates informatiques pour débloquer le téléphone portable de l'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino, a-t-on appris de James Comey, le directeur du FBI.
Lors d’une conférence de presse sur la sécurité à Londres organisée jeudi 21 avril, James Comey, directeur de la police fédérale, a en effet dévoilé le montant de la rétribution des hackers. Après avoir concédé dans un premier temps que le FBI avait "beaucoup" donné, le chef du Federal Bureau of Investigation a indirectement précisé le montant des émoluments : "À coup sûr, davantage que ce que je vais gagner jusqu'à la fin de ce poste, dans sept ans et quatre mois", a-t-il indiqué d'après une retransmission vidéo de la conférence Aspen security forum. Et d’ajouter, "Mais, selon moi, ça les valait".
Un iPhone qui ne dit rien...
Certains se permettent tout de même d’en douter. Car les enquêteurs n’ont trouvé aucune information susceptible de faire progresser l’enquête dans le portable de Syed Rizwan Farook. Rien de surprenant selon des opposants au piratage qui pressentaient que le téléphone ne contiendrait rien d’intéressant, comme l’avait martelé plus tôt un proche d’une victime de la tuerie de San Bernardino.
Le téléphone piraté était en effet le portable professionnel fourni par l’employeur de Farook. L’objet en question avait été retrouvé intact alors que les deux téléphones personnels du couple de meurtriers avaient été retrouvés détruits, sans qu’il soit possible d’en restaurer les données. Si des informations déterminantes étaient à découvrir, elles avaient plus de chances d’être sur les téléphones personnels sciemment endommagés.
Un nouveau marché
L’affaire du portable de l’auteur de la tuerie de San Bernadino a déclenché une tempête judicaire autour d'Apple. Un bras de fer s’est instauré entre la justice américaine et le géant informatique, qui a toujours refusé d'aider la police à contourner les mesures de sécurité pour accéder au contenu crypté de plusieurs iPhone. La procédure en justice a finalement été abandonnée lorsque le FBI a réussi à déverrouiller l'appareil grâce à des tiers.
Ces poursuites ont entraîné la création d'un "marché à travers le monde" pour pirater un iPhone 5C sous système d'exploitation iOS 9, modèle utilisé par Syed Rizwan Farook et son épouse, tués par la police après la fusillade. "Un litige judiciaire n'est pas le meilleur endroit pour résoudre d'importantes questions de valeurs qui impliquent toutes sortes de choses qui nous tiennent à cœur", a-t-il indiqué James Comey. "Nous devons trouver comment faire cohabiter vie privée et sûreté sur Internet et sur nos appareils avec la sécurité publique".
Avec AFP