Au lendemain des révélations du JDD, selon lesquelles le sélectionneur des Bleus est visé par une expertise judiciaire sur les conditions de son départ de l'OM en 2012, Didier Deschamps se défend de toute irrégularité.
"C'est le monde à l'envers". Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps "ne comprend pas" ce qui lui est reproché dans l'affaire des transferts douteux de l'Olympique de Marseille, qu'il a entraîné de 2009 à 2012 et mené au titre de champion de France en 2010.
En effet, selon le Journal du Dimanche (JDD), le champion du monde 1998 serait soupçonné d'un éventuel recel d'abus de biens sociaux dans le cadre de l'enquête sur les agents de l'OM. L'hebdomadaire dominical affirme que le juge en charge du dossier s'interroge sur les conditions du départ de Deschamps du banc olympien en 2012. Précisément, le juge a signé le 7 décembre 2015 une "ordonnance de commission d'expert" pour connaître "le salaire perçu annuellement" par l'actuel patron des Bleus, et "quel a été le montant de l'indemnité de départ versée".
Lié avec le club phocéen jusqu'en 2013, le sélectionneur de l’équipe de France aurait dû, en cas de départ anticipé de son propre chef, verser des indemnités à son employeur en réparation du préjudice subi. Mais "au lieu de verser l'indemnité qu'il aurait dû verser (Didier Deschamps) est parti avec de l'argent", a assuré au JDD une source liée au club olympien.
"Je ne comprends pas ce que l'on me reproche"
"Lorsque j'ai résilié [mon contrat], le 2 juillet 2012, il y avait quatre avocats et Margarita Louis-Dreyfus en visioconférence. Il y a eu une transaction en bonne et due forme. Je ne comprends pas ce que l'on me reproche. Il n'y a rien", s'est défendu l’ancien capitaine de l’OM dans les colonnes du quotidien L'Equipe, lundi.
Précisant que les sommes gagnées ont été "ajoutées dans le cumul fiscal" de sa déclaration d’impôts, Didier Deschamps conclut : "J’hallucine".
Une affaire présumée qui tombe au plus mauvais moment pour les Bleus, à quelques semaines de l’Euro-2016 organisé en France, et quelques jours après que le sélectionneur décide, avec la FFF, de se passer, au nom de "l'exemplarité", des services du buteur madrilène Karim Benzema en raison de son implication dans l'affaire dite de la "sextape" de Mathieu Valbuena.
Avec AFP