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Au Koweït, les travailleurs du secteur pétrolier entrent en grève, dimanche, après avoir rejeté un appel du ministre du Pétrole à poursuivre le travail. Ils protestent contre des coupes salariales.

Le syndicat des travailleurs du secteur pétrolier au Koweït est entré en grève, dimanche 17 avril. L'organisation avait rejeté, samedi, l'appel du ministre du Pétrole Anas al-Saleh à annuler cette action contre des baisses de salaires prévues, à "donner la priorité aux intérêts publics et à revenir à la raison (...) en s'asseyant à la table des négociations".

Le syndicat avait immédiatement rejeté l'appel du ministre, affirmant que celui-ci n'apportait rien de nouveau. "La grève aura lieu comme prévu", a déclaré le chef du syndicat Saif al-Qahtani, tenant les compagnies pétrolières et le ministre responsables de la grève et de ses potentielles conséquences économiques.

Le ministre a de son côté assuré aux travailleurs qu'il n'y aurait pas de réduction salariale.

20 000 employés concernés

La compagnie publique Kuwait Petroleum Corporation (KPC) a examiné jeudi des plans d'urgence pour faire face à cette grève générale.

Pour contrer la baisse drastique des prix du pétrole, qui pèse lourdement sur le budget de ce petit pays du Golfe, les autorités koweïtiennes ont annoncé ces derniers mois une série de mesures d'austérité. Parmi elles, la mise en place d'une nouvelle grille de salaires s'appliquant à tous les fonctionnaires du pays, dont les quelque 20 000 employés du secteur pétrolier.

Le Koweït, quatrième plus gros producteur des pays de l'Opep, produit actuellement trois millions de barils par jour. Une grève prolongée pourrait réduire drastiquement cette production.

Avec AFP