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Début avril, plus de 12 100 migrants étaient coincés à Athènes. La majorité d'entre eux répartie entre le port du Pirée et le camp officiel sur l’aéroport d’Hellenikon. Deuxième étape de notre reportage dans cette Grèce prise entre deux crises.

Après une première étape à Lesbos, c’est à Athènes que nous poursuivrons ce reportage en Grèce. La capitale grecque s'est transformée en un vaste camp de migrants depuis l'entrée en vigueur de l'accord UE-Turquie. Sur les 51 000 personnes toujours coincées dans le pays, plus de 12 100 se trouvaient à Athènes début avril, dont 5 500 sur le port du Pirée et 4 360 dans l'ancien aéroport d'Hellenikon. Longtemps absent, l’État a délégué la gestion de la crise aux individus et aux ONG.
 

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À 24 ans, Muswhtaq est prêt à tout pour quitter le port du Pirée où les conditions de vie sont déplorables. Après avoir fui l’Afghanistan et failli se noyer en mer Égée, il est prêt à marcher jusqu’à Bruxelles. Youssef, Syrien originaire d’Idleb, ou Hassan, Yézidi irakien, tous deux pères de quatre enfants en bas âge, préfèreraient, eux, poursuivre leur périple dans les règles. Mais tous espèrent pouvoir quitter au plus vite la Grèce, où les perspectives d’avenir sont bouchées.

La marée humaine qui a déferlé en Grèce a frappé une nation asphyxiée par six ans de crise économique et d’austérité. Sur 11 millions d’habitants, 3 millions vivent sous le seuil de pauvreté dans un pays où le taux de chômage dépasse les 24 %.

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