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Alfred Ladu Gore, le numéro 2 de la rébellion soudanaise, est rentré mardi au Soudan du sud dans le cadre de l'accord de paix conclu avec le président Salva Kiir. Son arrivée précède celle - très attendue - de son chef Riek Machar.
Alfred Ladu Gore, le numéro deux des rebelles sud-soudanais, en exil, est rentré mardi 12 avril à Juba, la capitale du Soudan du Sud dans le cadre d'un accord de paix signé en août 2015, a constaté un journaliste de l'AFP. Ce retour intervient moins d'une semaine avant l'arrivée prévue de son chef Riek Machar.
"Je suis venu réaffirmer que la paix ne sera pas remise en question", a déclaré Alfred Ladu Gore à la presse à l'aéroport de Juba, où il a atterri avec une délégation d'environ 60 personnes. "Nous sommes résolus à travailler ensemble dans nos efforts pour reconstruire ce pays". Un haut responsable du gouvernement sud-soudanais, Akol Paul, a accueilli Alfred Ladu Gore à l'aéroport, affirmant que "son arrivée signifie que la guerre est vraiment finie".
Conformément à l'accord de paix du 26 août 2015, un total de 1 370 soldats et policiers rebelles sont d'ores et déjà rentrés à Juba pour garantir la sécurité de Riek Machar, qui doit, lui, y revenir lundi prochain pour former un gouvernement de transition avec le président Salva Kiir. L'accord de paix prévoit également un cessez-le-feu et un mécanisme de partage du pouvoir entre les deux hommes pour mettre fin à plus de deux ans d'une guerre civile dévastatrice.
Tensions persistantes
Riek Machar a été nommé vice-président du Soudan du Sud le 12 février, un poste qu'il occupait déjà au côté de Salva Kiir avant le déclenchement du conflit en décembre 2013. Il n'a plus remis les pieds à Juba depuis le début du conflit, vivant en exil au Kenya et en Éthiopie. Son retour, s'il se concrétise, serait un symbole important.
Les relations entre les rebelles et l'armée restent tendues, les premiers accusant les seconds de renforcer leur présence à Juba, officiellement censée être démilitarisée dans un rayon de 25 kilomètres, à l'exception des unités prévues par l'accord de paix. L'armée rejette ces accusations.
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Lundi, les États-Unis ont condamné des attaques de l'armée sur des cantonnements rebelles dans le nord-ouest du pays, et assuré que des "informations crédibles" suggèrent que des troupes rebelles ont par ailleurs attaqué l'armée et des civils. Washington a appelé "toutes les parties à respecter leurs engagements".
Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, sur les ruines de décennies de conflit avec Khartoum, avant de replonger deux ans et demi plus tard dans la guerre en raison de dissensions politico-ethniques au sein de l'armée, alimentées par la rivalité entre Kiir et Machar. Plus de 2,3 millions de personnes ont été chassées de chez elles et des dizaines de milliers tuées par la guerre et les atrocités dont les deux camps se sont rendus coupables.
Avec AFP