A la Une de la presse française, ce matin, l’intensification de la lutte contre l'organisation Etat islamique en Irak et en Syrie.

D’après le Figaro, cette traque serait en train de faire «reculer» l’organisation Etat islamique. La campagne aérienne menée contre les djihadistes «porte ses fruits», assure le journal, qui rappelle que plusieurs de leurs chefs ont été tués, et juge que la libération de Palmyre «symbolise leur affaiblissement sur le terrain».

Si l’organisation Etat islamique semble en passe d’être affaiblie au Proche-Orient, qu’en est-il en Europe, où elle aurait téléguidé les attaques de Paris et Bruxelles? - c’est ce qu’affirme Libération, qui raconte que l’enquête sur les attentats de Bruxelles fait apparaître qu’au moins l’un de ses auteurs présumés, l’un des frères Bakraoui, était en relation directe avec «un commanditaire présent en Syrie» - un commanditaire toujours pas identifié pour le moment. Son ordinateur mentionnerait de possibles nouvelles attaques en France, dans le quartier de la Défense, à Paris, et contre l’association catholique traditionaliste Civitas. Hier, le parquet fédéral belge a aussi affirmé que le groupe auquel serait Mohamed Abrini, impliqué et dans les attaques de Bruxelles, et dans celles de Paris, et arrêté la semaine dernière en Belgique, avait «pour objectif de frapper à nouveau la France, mais (que) pris de court par l’enquête française», et aurait «finalement décidé dans l’urgence de frapper la capitale belge», à cause des avancées rapides de l’enquête sur les attentats de Paris. Les liens supposés entre auteurs présumés des attentats en France et en Belgique ont amené le ministre de la Ville à évoquer des dizaines de «Molenbeek français». Patrick Kanner a utilisé cette expression pour alerter sur l’existence de foyers de terrorisme islamiste potentiels en France semblables à ceux dont sont originaires plusieurs de ces auteurs présumés. Une expression qui a soulevé la polémiquer, et qui a amené Libération à se rendre à Saint-Denis, Lunel et Roubaix, trois villes pointées du doigt. Trois villes où Libé dit avoir constaté qu’«au-delà de la montée du salafisme, un multiculturalisme apaisé existe aussi». A Roubaix, la ville la plus pauvre de France, le maire, de droite, explique que les problèmes ne seront certainement pas réglés «avec une étiquette supplémentaire». Le projet de loi «égalité citoyenneté», pourrait-il, lui, y contribuer? Toujours d’après Libération, ce texte, né de l’après-Charlie, sera présenté mercredi. Mais les 65 mesures annoncées, censées «favoriser la mixité», seraient «en deçà des besoins».

Pendant ce temps, les jeunes poursuivent leur mobilisation contre la loi Travail. Alors que l’Humanité salue une nouvelle fois le mouvement «Nuit debout», le Parisien rappelle que ce que veulent les «Nuit-deboutistes», c’est le retrait complet de la loi El Khomri – et non son aménagement. Ca, le gouvernement ne veut pas en entendre parler, mais d’après les Echos, le Premier ministre, qui reçoit aujourd’hui les syndicats étudiants, entendrait «déminer le conflit avec les jeunes», notamment en annonçant une aide à la recherche d’emploi et les bacheliers dès cet été. Le gouvernement parie-t-il sur l’usure d’un mouvement présenté par Slate comme «sympathique» mais «limité»? Le site relève, entre autres, l’«étroitesse sociologique» d’un public «blanc et surtout jeune», qui ne «brillerait guère par sa diversité». Et on termine avec une initiative qui va sans doute faire rêver beaucoup de salariés, racontée par le Parisien…

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