Un commission d'enquête a qualifié de "massacre" les incidents ayant fait une vingtaine de morts en septembre dans l'État de Pando, en marge de manifestations antigouvernementales. Evo Morales a salué les conclusions de l'enquête.
REUTERS - Une commission d'enquête régionale a qualifié mercredi de "massacre" les incidents ayant fait une vingtaine de morts en septembre en Bolivie en marge de manifestations anti-gouvernementales.
"Le 11 septembre 2008, un massacre a eu lieu dans le village de Porvenir et d'autres endroits de la province de Pando", a
déclaré l'avocat argentin Rodolfo Mattarollo, expert des droits de l'homme et chef de cette commission mise en place à l'initiative de l'Union des nations d'Amérique du Sud (Unasur).
Selon Mattarollo, certains des meurtriers travaillaient pour le gouvernement de la province de Pando, dirigée par l'opposition conservatrice.
Au temps fort d'un conflit entre le président bolivien Evo Morales et les gouverneurs d'opposition sur un projet de modification de la constitution, des manifestations violentes avaient éclaté dans les provinces tenues par ces derniers.
Des manifestants avaient notamment attaqué des gazoducs et envahi les bâtiments gouvernementaux. Le mouvement de protestation avait dégénéré et une vingtaine de partisans de Morales ont été tués.
Morales, qui avait vu dans ces manifestations une tentative de déstabilisation de son gouvernement, a salué les conclusions de cette commission et repris à son compte le terme de "massacre".
Après la mort de ses partisans, le gouvernement de Morales avait proclamé la loi martiale dans l'Etat de Pando et fait arrêter le gouverneur Leopoldo Fernandez, l'accusant d'être l'inspirateur de ces violences.