La police macédonienne a tiré dimanche des gaz lacrymogènes contre un groupe de migrants qui tentait de forcer le passage à la frontière gréco-macédonienne, à Idomeni. Selon MSF, au moins 260 personnes ont été blessées.
Le camp de migrants d'Idomeni, à la frontière gréco-macédonienne, est plus que jamais sous tension. Dimanche 10 avril, les policiers macédoniens ont tiré des bombes lacrymogènes contre des migrants qui tentaient de forcer le passage pour franchir la frontière. Selon Médecins sans frontières (MSF), au moins "260 migrants" ont été blessés et souffrent principalement de problèmes respiratoires.
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Achileas Tzemos, un responsable de l'ONG, a également indiqué que certains migrants avaient été blessés "par des balles en plastique" mais la police macédonienne a nié en avoir utilisé.
Les incidents ont commencé dimanche en fin de matinée quand certains des quelque 500 migrants rassemblés à la barrière frontalière pour réclamer "l'ouverture de la frontière", fermée depuis début mars, ont tenté de forcer le grillage et jeté des pierres contre les policiers macédoniens qui ont répondu en tirant des gaz lacrymogènes.
Selon la police macédonienne, "trois policiers ont été blessés légèrement".
La "route des Balkans" verrouillée
Plus de 11 000 migrants et réfugiés campent depuis un mois et demi à Idomeni dans des conditions misérables et manifestent quasi quotidiennement pour l'ouverture de la frontière, fermée depuis début mars à la suite du verrouillage de la "route des Balkans" empruntée auparavant par les réfugiés à destination des pays du nord de l'Europe.
La manifestation de dimanche a été organisée après des rumeurs ayant circulé la veille dans le camp que la frontière allait rouvrir, selon une source policière grecque. Athènes ne parvient pas à convaincre les migrants à se rendre dans les centres d’accueil avoisinants car les migrants espèrent toujours que la Macédoine finisse par ouvrir la frontière.
Avec AFP