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Sous le coup d'une interdiction de participer aux Jeux olympiques, le Kenya a obtenu un sursis de l'Agence mondiale antidopage, qui laisse aux institutions sportives du pays jusqu'au 2 mai pour se conformer à la législation internationale.

Le couperet se rapproche pour le Kenya. L'Agence mondiale antidopage (AMA) a donné au pays jusqu'au 2 mai pour adopter une nouvelle législation antidopage et éviter ainsi une éventuelle interdiction de participer aux JO de Rio (du 5 au 21 août 2016) a annoncé jeudi l'organisation.

Il s'agit du deuxième report accordé par l'AMA ; le Kenya ayant déjà échoué à deux reprises à se conformer aux précédentes dates butoirs, les 11 février et 5 avril, rappelait l'agence dans un communiqué envoyé depuis son siège de Montréal (Canada).

Au cours des trois dernières années, une quarantaine d'athlètes kényans ont été suspendus pour dopage. Fin février, Isaac Mwangi, directeur de la Fédération kényane d'athlétisme, a été suspendu six mois de toutes fonctions. Il est soupçonné de corruption pour avoir couvert des cas de dopage en échange de somes d'argent. Il est censé retrouver ses fonctions au lendemain de la fin des Jeux de Rio.

Le comité de suivi de l'AMA, qui s'est réuni le 5 avril, a déterminé que la situation actuelle n'était "pas conforme" à ses attentes.

La menace d'une suspension aux JO-2016 toujours présente

"À moins que la loi, la politique et les règles de l'Agence kényane antidopage (Adak) ne soient adoptées avant le 2 mai, le comité recommandera à l'AMA de déclarer l'Adak non conforme", indique le document publié par l'Agence.

Début avril, les parlementaires kényans ont bien procédé à la lecture préliminaire d'une loi qui sanctionne de 1 000 dollars (872 euros) d'amende et/ou d'un an de prison les athlètes convaincus de dopage, et met en place une agence kényane antidopage conforme aux standards internationaux. Mais le texte ne pourra être adopté au mieux pas avant le 20 avril, les travaux de l'Assemblée étant actuellement suspendus.

Le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Sebastian Coe, avait menacé les athlètes kényans d'une suspension aux JO-2016 si la nouvelle législation n'était pas mise en place à temps.

Avec AFP