Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 7 avril, la création d’une "Garde nationale" dévolue à Poutine en Russie, l’affaire Giulio Regeni, qui empoisonne les relations entre l'Égypte et l'Italie. Et une drôle de reconversion.
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On commence cette revue de presse internationale en Russie, où Vladimir a annoncé la création d'une "garde nationale" qui pourrait compter jusqu'à 300.000 soldats.
200 à 300 000 hommes – c’est le chiffre des experts cités par la presse russe, d’après le Figaro, qui précise que le Kremlin n’a pas détaillé les effectifs de cette future garde nationale. Selon Mark Galeotti, un expert des questions de sécurité russes, ce corps sera «directement soumis au président russe, sans ministre intermédiaire». Galeotti parle d’une «garde prétorienne», qui sera confiée à un individu «ultraloyal», l’ancien garde du corps de Vladimir Poutine, Viktor Zolotov, «un vétéran du KGB connu pour ses liens avec la pègre», d’après Le Figaro, qui cite également le politologue russe Stanislav Belskovsky, qui avait prédit la création d'une garde nationale il y a deux ans, avec Zolotov à sa tête. Selon lui, la création de cette garde nationale serait liée à la «peur paranoïaque (de Poutine), à la fois d'un soulèvement organisé de l'extérieur, et d'une révolution de palais». «Cette force n'est pas seulement destinée à contenir les masses, mais aussi l'élite», confirme Galeotti. «Une matraque plus grosse entre les mains d’un homme de Poutine», commente The Moscow Times, qui relève que la future Garde nationale jouira d’un «large spectre de droits et d’instruments de violence légale». «Vladimir Poutine était particulièrement préoccupé par l’ordre intérieur depuis les grandes manifestations d’opposants à Moscou durant l’hiver 2011. Depuis ce moment-là, les rumeurs de création d’une garde nationale agitaient la classe politique», rappelle le journal.
En Italie, une délégation égyptienne est arrivée hier soir dans le cadre de l’enquête sur la mort de Giulio Regeni, cet étudiant italien de 28 ans torturé et assassiné en Egypte le 25 janvier dernier, 5 ans après le début des manifestations place Tahrir, au Caire. Les circonstances de la mort du jeune homme empoisonnent les relations diplomatiques entre l’Egypte et l’Italie, qui voient la main des services de sécurité égyptiens derrière son assassinat. Des soupçons renforcés par l’envoi à La Repubblica de mails accusant effectivement les forces de l’ordre d’être responsables de sa mort. La police égyptienne soutient, elle, que Giulio Regeni a été kidnappé et tué par un mystérieux «gang criminel» dont quatre membres auraient été abattus dans une fusillade. Mais les mails qui l’accusent seraient accablants, d’après le quotidien italien, qui affirme que les mails envoyés à sa rédaction font notamment état de trois détails des tortures infligées à Giulio Regeni. Des détails jamais portés à la connaissance du public, et qui auraient été corroborés par l'autopsie pratiquée à Rome. «Bref, conclut La Repubblica, qui qu'il soit, l’auteur de ces mails savait et sait quelque chose qui seuls pouvaient connaître les tortionnaires de Giulio ou les témoins de son tourment». D’après La Stampa, le président Al Sissi aurait finalement décidé de déminer le dossier, en acceptant de «sacrifier» le général Khaled Shalaby, l’officier chargé de l’enquête côté égyptien, et dont le nom serait cité par les mails envoyés à la Repubblica. Selon l’auteur de ces messages, Shalaby aurait été à l’origine de l’ordre envoyé aux policiers d’arrêter puis de torturer le jeune chercheur, qui s’était rendu au Caire pour sa thèse sur les mouvements ouvriers. Un travail qui l’avaient amené à rencontrer des responsables de mouvements syndicaux.
On reste en Italie, avec la reconversion surprenante de Raffaele Sollecito, l'ex-compagnon italien d'Amanda Kno, cette jeune Américaine qui avait été mise en cause dans l'affaire du meurtre jamais résolu de Meredith Kercher. Ce fait-divers avait passionné l’Italie et les Etats-Unis. D’après The Sun, le jeune homme, qui avait été libéré l'an dernier, a été recruté comme expert juridique pour une émission de la télé italienne, « Il giallo della settimana», alias «le crime de la semaine».
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