
Lors d'une réunion préparatoire au Conseil européen des 18 et 19 juin, la France et l'Allemagne ont fait savoir qu'elles étaient favorables à un second mandat du président sortant de la Commission européenne, le Portugais José Manuel Barroso.
AFP - La France et l'Allemagne soutiendront "sans ambiguïté" la candidature de José Manuel Barroso à un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne, a déclaré jeudi le président Nicolas Sarkozy à l'issue d'un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel.
"Nous soutiendrons la candidature de M. Barroso, sans ambiguïté", a indiqué M. Sarkozy lors d'une conférence de presse.
"Mais nous avons demandé à M. Barroso (...) qu'il précise, qu'il formalise d'une certaine façon les intentions qui sont les siennes à la veille de son second mandat si les choses se présentent comme ceci", a toutefois précisé le chef de l'Etat français.
"Son devoir, semble-t-il, c'est faire que l'Europe protège les Européens, qu'il s'engage sur le travail au service d'une meilleure régulation financière comme nous l'avons décidé avec le rapport Larosière et qu'il porte une volonté politique pour l'Europe, a poursuivi le président français.
"Nous souhaitons la chancelière et moi-même qu'une décision politique soit prise au prochain conseil de façon à ce qu'on ait vraiment un travail entre le Conseil européen et le Parlement européen sans prendre une décision juridique formelle prise par exemple par écrit", a-t-il expliqué.
"On soutient la candidature de M. Barroso mais on dit aussi qu'on voudrait parler de son programme", a renchéri Mme Merkel, précisant qu'elle donnerait son accord au renouvellement du mandat de l'actuel président de la Commission européenne "dès le mois de juillet" si "le Parlement européen le souhaite".
"Si le Parlement européen en est d'accord, on pourrait ratifier cette décision au mois de juillet", a abondé M. Sarkozy.
"Ce n'est pas simplement une question de personne, c'est aussi une question de programme. Vraiment demander à M. Barroso de s'engager sur un programme, sur des principes, sur des valeurs", a-t-il insisté.
M. Barroso, dont le premier mandat arrive à échéance en novembre, est opposé à ce qu'on attende l'éventuelle entrée en vigueur du traité de Lisbonne pour renouveler son mandat.
Après s'y être une première fois opposé en juin 2008, les Irlandais doivent revoter en septembre ou en octobre sur ce texte.
Les pays européens sont partagés sur la question. L'actuelle présidence tchèque de l'UE, et la suédoise qui lui succédera en juillet, souhaitent une désignation formelle dès le Conseil européen de la semaine prochaine, pour ne pas créer de vide en Europe.