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L'ex-société de DSK citée dans le scandale des "Panama papers"

LSK, l'ancien fonds d'investissement que Dominique Strauss-Kahn a présidé de septembre 2013 à octobre 2014, aurait permis de créer 31 sociétés-écrans dans des paradis fiscaux, selon les dernières révélations des "Panama papers".

Après Michel Platini ou le Premier ministre islandais, c'est au tour de Dominique Strauss-Kahn d'être mis en cause dans le scandale des "Panama Papers", selon Le Monde, qui a eu accès aux documents provenant du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca.

Le fonds d’investissement luxembourgeois Leyne, Strauss-Kahn & Partners (LSK), créé par son associé Thierry Leyne et présidé par DSK de septembre 2013 à octobre 2014, aurait permis à ses clients d'ouvrir 31 sociétés dans des paradis fiscaux.

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L'ex-société de DSK citée dans le scandale des "Panama papers"

Des identités cachées

"De riches particuliers français, des producteurs audiovisuels asiatiques, un important groupe d’aménagement parisien qui se développe en Asie : voilà quelques-uns des bénéficiaires de ces 31 sociétés offshore ouvertes et administrées par une filiale de LSK baptisée Assya Asset Management Luxembourg (AAML)", révèle mercredi 6 avril le quotidien français.

Ces sociétés "ont servi à ouvrir des comptes en banque domiciliés en Suisse, au Luxembourg, au Panama ou à Hong Kong - un montage souvent utilisé pour dissimuler l’identité réelle des bénéficiaires des fonds", peut-on lire dans les colonnes du Monde.

La société LSK déjà inquiétée par la justice

Avant que le scandale des "Panama Papers" n’éclate, DSK se savait déjà dans le collimateur de la justice. L’ancien patron du FMI était visé depuis plusieurs semaines par des plaintes déposées par d'anciens actionnaires de LSK, qui estiment avoir été floués sur la situation financière réelle de la société.

Une information judiciaire avait notamment été ouverte par le parquet de Paris le 7 mars, pour escroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux et abus de confiance au sein de LSK, a appris l'AFP de source judiciaire. "Les enquêteurs s'intéressaient jusqu’alors au fonctionnement de LSK à partir de 2007, et pas uniquement à la période à laquelle Dominique Strauss-Kahn était à la tête du conseil d'administration", a précisé cette source.

LSK, dont Dominique Strauss-Kahn voulait faire un fonds spéculatif de 2 milliards de dollars, a été déclaré en faillite en novembre 2014, quelques semaines après le suicide à Tel Aviv de son fondateur et dirigeant, Thierry Leyne. DSK avait quitté la présidence de la société quelques jours avant ce décès. Le fonds avait laissé un passif de près de 100 millions d'euros au préjudice de 150 créanciers, dont le fisc luxembourgeois, selon une source proche de l'enquête.

Les infractions reprochées sont susceptibles d'avoir été commises à l'étranger, notamment au Luxembourg, en Israël ou en Suisse, mais "le tribunal de grande instance de Paris est compétent : LSK était cotée à la Bourse de Paris et une partie des administrateurs susceptibles d'être mis en cause ont leur résidence en France", relève une source proche du dossier.

Avec AFP