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Syrie : Paris accuse le régime d'Assad de violer la trève

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a dénoncé, vendredi, "un acte abject", après que le régime syrien a bombardé l’est de Damas. Plus de 33 personnes sont mortes dans ces raids violant la trêve en vigueur.

La France a dénoncé, vendredi 1er avril, "un acte abject", après que l’armée syrienne a violé la trêve en bombardant des quartiers à Deir al-Assafir, à l’est de Damas. Au moins 33 personnes, dont 12 enfants, sont mortes dans ces raids aériens, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'attaque le 31 mars dans la banlieue de Damas, "qui a visé délibérément des civils, y compris des enfants, montre que le régime poursuit ses exactions et viole la trêve", a déclaré le porte-parole du quai d'Orsay, Romain Nadal. "Cet acte abject vise à terroriser le peuple syrien et à saper les efforts de la communauté internationale en faveur d'une solution politique", a-t-il souligné. La France "appelle le régime a cesser immédiatement toute attaque contre les civils et l'opposition modérée", a-t-il poursuivi.

"La plus grave violation du cessez-le-feu"

Selon le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, ces frappes à Deir al-Assafir constituent "la plus grave violation du cessez-le-feu dans la Ghouta orientale".

Une trêve entre le régime et les rebelles a été instaurée en Syrie fin février, sous l'égide de la Russie et des Ētats-Unis. Elle ne concerne pas les jihadistes de l'organisation Ētat islamique et du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

"Le régime s'est engagé à appliquer pleinement la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui appelle à une cessation immédiate de toutes les attaques contre des civils", a insisté la diplomatie américaine.

Depuis le début du conflit syrien en 2011, plus de 270 000 personnes ont péri et plusieurs millions d'autres ont dû fuir leur foyer.

Avec Reuters