
Les enquêteurs américains sont parvenus à accéder aux données cryptées de l’iPhone de l’un des tueurs de San Bernardino, mettant ainsi fin au bras de fer judiciaire qui opposait le FBI et Apple.
Après plusieurs semaines de controverses médiatiques et judiciaires, le FBI a fini par se passer d'Apple. Le département américain de la Justice a affirmé, lundi 28 mars, être parvenu à décrypter les données contenues dans l’iPhone de l’un des auteurs de la tuerie de San Bernardino en Californie, sans l’aide de la marque à la pomme.
Le département de la Justice des États-Unis avait déposé le mois dernier un recours en vue d’obliger la société de Cupertino à se plier à une décision de justice lui ordonnant d’aider le FBI à décrypter le téléphone portable de Syed Rizwan Farook, l’un des auteurs du massacre de San Bernardino le 2 décembre dernier en Californie.
Les autorités devraient désormais retirer leur action en justice, selon un responsable joint par l’agence Reuters.
Assistance de cyber experts
L’accès aux données cryptées a été rendu possible par "l’assistance récente d’un tiers" dont l’identité n’est pas divulguée, affirme un communiqué de la procureure fédérale du centre de la Californie, Eileen Decker.
Une entreprise israélienne d’extraction de données, Cellebrite, a confirmé à la BBC qu’elle travaillait avec le FBI sans détailler la nature de sa collaboration. La firme précise néanmoins sur son site internet qu’elle est capable de débloquer les iPhone 5C – le modèle du tueur de San Bernardino.
Apple, qui refusait de coopérer avec la justice pour l’aider à accéder aux informations stockées sur le téléphone, n’a pas commenté l’information.
L’attaque de San Bernardino a fait 14 morts et 22 blessés le 2 décembre dernier. Les deux tueurs ont été abattus lors d’une fusillade avec la police.
Avec Reuters et AFP