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Primaires dans l'Ouest américain : Trump et Clinton remportent l'Arizona

Hillary Clinton et Donald Trump, les favoris de la course à la Maison Blanche, sont donnés vainqueurs dans les primaires de l'Arizona, un des trois États américains où les électeurs votaient mardi soir.

La course à la Maison Blanche s'est déplacée, mardi 22 mars, dans trois États de l'ouest des États-Unis. Les électeurs républicains et démocrates ont voté simultanément dans l'Arizona et l'Utah. Des "caucus" (réunions d'électeurs) démocrates ont aussi eu lieu dans l'Idaho et des caucus républicains dans l'archipel des Samoa, perdu dans le Pacifique.

Les premiers résultats sont arrivés tard dans la soirée, avec Donald Trump et Hillary Clinton, donnés vainqueurs en Arizona par les médias américains. Le milliardaire récolte plus de 46 % des voix face à Ted Cruz et John Kasich. Il engrange ainsi les 58 délégués en jeu dans cet État frontalier du Mexique où son discours anti-immigration a rencontré un fort écho.

Côté démocrate, l'ex-secrétaire d'État américaine remporte une large victoire avec plus de 60 % des voix face au socialiste Bernie Sanders. De quoi lui permettre d'augmenter encore son avance en nombre de délégués, bien qu'ils soient ici répartis à la proportionnelle, contrairement aux républicains. Mais dans le petit état de l'Utah, c'est Bernie Sanders qui l'emporte largement face à Hillary Clinton.

Ted Cruz en bonne position dans l'Utah

Donald Trump domine la course avec 741 délégués contre 421 pour Ted Cruz et 145 pour John Kasich, selon l'estimation de la chaîne d'informations CNN. Ted Cruz semblait en position de l'emporter dans l'Utah, grâce à l'appui de l'électorat mormon.

Mais l'objectif étant d'accumuler des délégués afin d'atteindre la barre de 1 237 requise pour gagner l'investiture, la seule victoire de Donald Trump dans l'Arizona lui assurait d'augmenter son avance. S'il terminait les primaires en tête mais sans atteindre 1 237, les délégués voteront à la convention pour élire le candidat qui portera les couleurs du parti en novembre.

Bruxelles entre dans la campagne

Se félicitant de sa victoire lors d'un meeting à Seattle, dans le Nord-Ouest, Hillary Clinton a attaqué les candidats républicains après leurs réactions aux attentats de Bruxelles.

"Nous avons besoin d'une commandante en chef qui ait du leadership, qui soit forte, intelligente et avant tout stable pour répondre aux menaces. La dernière chose dont nous ayons besoin, mes amis, est un dirigeant qui exploite les peurs, a-t-elle lancé. Ce que Donald Trump, Ted Cruz et d'autres proposent est non seulement une erreur, mais c'est dangereux. Cela ne renforcera pas notre sécurité."

Après les attentats de Paris et de Californie l'an dernier, Donald Trump avait proposé d'interdire aux musulmans d'entrer aux États-Unis. Il a persisté, mardi, après les attentats de Bruxelles en appelant sur NBC à "fermer nos frontières jusqu'à ce qu'on comprenne ce qu'il se passe".

La torture pour Abdeslam, selon Trump

L'homme d'affaires a aussi argué que le recours à la torture pour faire parler Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats de Paris arrêté vendredi à Bruxelles, aurait peut-être permis de déjouer les attentats de mardi.

"Peut-être qu'il est en train de parler [aux enquêteurs, NDLR], mais il parlerait beaucoup plus vite avec la torture", a-t-il déclaré sur CNN. "On ne peut même pas faire de simulation de noyade. Écoutez, ça n'a rien de plaisant, mais c'est une forme minimale de torture."

"Nous devons autoriser les forces de l'ordre à patrouiller et à sécuriser les quartiers musulmans avant qu'ils ne se radicalisent", a de son côté déclaré Ted Cruz.

Avec AFP