logo

"Droit du travail: ailleurs, c'est mieux ?"

Au menu de cette revue de presse française, mardi 8 mars, les réformes du droit du travail chez nos voisins européens, le débat sur le nucléaire français, l’Europe forteresse, et bien sûr, la Journée de la Femme.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
A la Une de la presse française, ce matin, le débat sur la réforme du droit du travail - une réforme qu’on déjà entreprise plusieurs de nos voisins européens.
Alors qu’en France, les négociations s’annoncent pour le moins difficiles avec les syndicats, qui appellent à la mobilisation contre la loi El Khomri, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grande-Bretagne, ont effectivement déjà choisi de réformer, rappelle le Parisien, qui explique qu’«au premier abord, les chiffres semblent donner raison à nos voisins, puisque la croissance est repartie, et que le chômage a reculé», mais précise, aussi, que «tout n’est pas rose»: «en Espagne, les emplois créés sont précaires, et en Italie, le chômage des jeunes ne recule pas». «Comment font les autres?», s’est aussi demandé Libération, qui relève que les mesures mises en œuvre, notamment dans les pays méditerranéens où la crise est plus forte, ont amené «des résultats plutôt incertains sur l’emploi»: «sur un point au moins, le Medef se trompe - ou bien nous ment: non, la réforme du marché du travail n’est pas la panacée qui nous guérira à elle seule du chômage». Néanmoins, concède Libé, «un marché du travail assoupli favorise en général la baisse du chômage, quoique dans des proportions limitées. Voilà sur quoi il faut méditer, plutôt que de s’en tenir, dans un sens ou dans l’autre, à des slogans simplificateurs ».
Débat aussi sur le nucléaire, après la démission, dimanche, du directeur financier d’EDF. D’après la Croix, ce départ «jette le doute sur la capacité du groupe à financer ses projets». Le journal parle d’une «crise de confiance», qui touche aussi Areva. «Il y a eu des erreurs dans la conduite des deux maisons, la technologie EPR s’avère difficile à mettre en œuvre. Mais il y a aussi des facteurs extérieurs majeurs: la catastrophe de Fukushima et la chute actuelle des prix de l’énergie». «Dans ces conditions, faut-il lancer un projet aussi important que celui de Hinckley Point, en Angleterre?», s’interroge le journal, qui juge qu’«il serait préférable de mener le débat jusqu’au bout plutôt que de l’enterrer: l’énergie nucléaire crée des risques de très longue durée. Elle ne peut s’accommoder de la précipitation». A ces incertitudes techniques s’ajoutent des incertitudes politiques, un discours incohérent de la part du gouvernement, d’après l’Opinion, qui pointe notamment les divergences entre l’ex-patronne des Verts Emmanuelle Cosse, et la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal - des divergences qui n’ont pas permis de décision claire sur le sort  à réserver à la plus vieille centrale nucléaire française, Fessenheim.
A la Une également, la décision de l’Europe de fermer la route des Balkans aux migrants. D’après le Figaro, la Turquie a décidé de faire « monter les enchères », en réclamant à l’UE une rallonge de 3 milliards d’euros et la fin des visas pour ses ressortissants, en échange de son aide. L’UE s’est donné un délai de 10 jours pour finaliser un accord. Mais pour Libération, la situation est claire: «l’Europe forteresse» est en train de «tomber le masque», et l’UE a choisi de se reposer sur la Turquie pour absorber les flux de migrants, dont des centaines se retrouvent à présent bloqués à Tabanovtsé, un point de passage entre la Macédoine et la Serbie, parqués entre deux frontières dans un no man’s land boueux, où s’est rendu le Parisien.
On termine cette revue de presse en France, où Nathalie Koscisko-Morizet déclare aujourd’hui sa candidature à la primaire des Républicains. «NKM fait son 8 mars», à l’occasion de la journée de la Femme, mais a peu de chances de réunir les parrainages nécessaires d’après le Parisien. NKM, la journée de la Femme, l’occasion pour le journal de poser cette question métaphysique: «y a-t-il une politique au féminin?». Oui, répond la députée socialiste Delphine Batho, non, répond l’ancienne ministre de droite Roselyne Bachelot. Et ces messieurs, qu’en pensent-ils? Ces messieurs sont invités à se faire prendre en photo avec du rouge à lèvres, puis à poster le cliché sur internet. Une initiative destinée à sensibiliser à la lutte contre les violences faites aux femmes, d’après le site du Parisien.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.