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Empêtrée dans une affaire de dopage, Maria Sharapova lâchée par ses sponsors

Après sa confession sur son contrôle antidopage positif, Maria Sharapova a perdu le soutien de plusieurs sponsors mardi. Nike, Porsche ou encore l’horloger suisse Tag Heuer ont annoncé suspendre leur relation avec la championne de tennis.

Peu après la retentissante confession de Maria Sharapova, qui a avoué avoir été contrôlée positive au meldonium lors d’un test antidopage, les sponsors de la championne de tennis ont pris leurs distances avec la star.

Lundi 7 mars, l'un des partenaires historiques de Maria Sharapova, l'équipementier américain Nike, a tiré les conséquences de cette annonce : "Nous avons décidé de suspendre notre relation avec Maria le temps de l'enquête", a-t-il annoncé. Le constructeur d'automobiles Porsche a également suspendu ses relations avec la reine du sport-business.

De son côté, l'horloger suisse Tag Heuer, à qui la joueuse russe était associée depuis 12 ans, a annoncé qu'il ne renouvellerait pas le contrat de sponsoring de l'ex-numéro 1 mondiale. "Tag Heuer était sous contrat avec Maria Sharapova jusqu'au 31 décembre 2015. Nous étions actuellement en discussion pour prolonger notre collaboration. Compte tenu des circonstances, la marque horlogère suisse suspend ces négociations, et a décidé de ne pas renouveler son contrat avec Mme Sharapova", a indiqué une porte-parole de la marque dans un communiqué.

Ce scandale risque de réduire en miettes la stratégie marketing de la sportive la plus riche du monde. La championne au physique hollywoodien, âgée de 28 ans, a gagné près de 30 millions de dollars en 2015, dont plus des trois-quarts en revenus publicitaires, selon le magazine américain Forbes. Sa fortune est estimée à 200 millions de dollars.

Suspendue, Sharapova pourrait manquer toute la saison sur terre battue

Lundi, lors d'une conférence de presse à Los Angeles, la championne aux cinq titres du Grand Chelem a révélé que la Fédération internationale de tennis (ITF) lui avait notifié le 2 mars un contrôle positif effectué le 26 janvier à Melbourne, pendant l'Open d'Australie.

"Depuis dix ans, je prends un médicament sur prescription de mon médecin de famille [...], ce médicament n'était pas sur la liste des produits prohibés par l'Agence mondiale antidopage, mais le règlement a changé le 1er janvier dernier et ce médicament est devenu un produit prohibé, ce que je ne savais pas", a-t-elle poursuivi, assumant la "pleine responsabilité" d'une "énorme erreur".

La Fédération internationale de tennis a annoncé quelques minutes après sa conférence que Sharapova était "suspendue à titre provisoire à partir du 12 mars en attendant le déroulement de la procédure".

Un jury indépendant, formé d'un juriste et de deux scientifiques, va être constitué. Il réunira les pièces du dossier et entendra les arguments de la joueuse lors d'une audition avant de prononcer une éventuelle sanction. Sharapova, mais aussi l'Agence mondiale antidopage (AMA), auront la possibilité de faire appel de la décision.

Selon son avocat John Haggerty, Sharapova pourrait être suspendue jusqu'à quatre années, mais cette suspension pourrait, selon lui, être limitée à deux ans, voire à quelques mois, si le jury reconnaît la bonne foi de sa cliente.

Dans les deux derniers cas de dopage importants traités par l'ITF, ceux du Croate Marin Cilic et du Serbe Viktor Troicki, il s'était passé environ quatre mois entre la date du contrôle positif et l'annonce de la sanction. Même si elle était finalement blanchie, Sharapova devrait donc manquer toute la saison sur terre battue et sa participation à Roland-Garros paraît compromise.

Avec AFP