Deux hommes armés ont dévalisé mardi la bijouterie Chopard, située place Vendôme à Paris, dans un quartier ultra-protégé de la capitale, sans faire de blessés. On ignore pour l'heure le montant du butin.
La bijouterie Chopard de la place Vendôme a été dépouillée mardi 1er mars d’une grande partie de ses joyaux. Deux braqueurs ont dévalisé la boutique pourtant située dans l'un des lieux les plus sécurisés de la capitale.
Vers 12h40, heure du déjeuner, les deux braqueurs pénètrent dans la boutique de luxe et brandissent un pistolet automatique et une grenade. Peu après, ils repartent avec un butin qui restait indéterminé en début de soirée. Le braquage n'a pas fait de blessé, selon des sources policières. Contactée par l'AFP, la société Chopard France n'avait "pas de commentaire à faire à ce sujet".
Les deux hommes, âgés l'un autour de 25 ans et l'autre autour de 40 ans, ont agi à visage découvert. Ils se sont ensuite enfuis à pied, l'un après l'autre, après avoir pillé un présentoir à l'intérieur de la boutique et la vitrine.
Dans l'hôtel mitoyen, on ne s'est aperçu de rien. "On a découvert que ça s'était passé quand on a vu la police arriver", explique l'un des concierges à l'AFP.
"Cela a duré entre cinq et dix minutes", a souligné Jean-Michel Huguet, du syndicat policier Alliance. "Un individu est entré dans la bijouterie, il a exhibé une arme à feu afin qu'un deuxième individu entre. Celui-ci a exhibé une grenade", a-t-il expliqué à la presse.
État d'urgence
Ce vol rappelle celui dont a été victime une autre boutique parisienne de la célèbre marque, en décembre, à quelques pas du palais présidentiel. En plein état d'urgence, un homme âgé d'une quarantaine d'années "présentant bien" et "n'éveillant pas l'attention", avait alors réussi à se faire ouvrir la porte d'entrée par des employés vers 11 h, a souligné une source policière.
Attaque à la voiture bélier, aficionados du "smash and grab" (saisis et fracasse en anglais) armés de haches et de masses... la place Vendôme a vécu des heures sombres avec cinq vols à main armée en moins de sept mois, tous en journée, pour des préjudices oscillant entre 420 000 et deux millions d'euros.
À la suite d'un énième braquage en 2014, un dispositif policier spécifique avait été mis en place par la préfecture de police de Paris. La sécurité a encore été accrue dans la capitale dans la foulée des attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, avec le renforcement du plan Vigipirate et la mise en place de l'état d'urgence.
Avec AFP