logo

En Iran, des réformateurs pas si modérés

Dans la revue de presse, ce lundi, la percée des modérés aux élections législatives en Iran, les Oscars et le 29 février.

Une partie de la presse revient sur la percée du camp réformateur lors des élections en Iran. Avec la photo du président iranien Hassan Rohani, à la Une du Figaro, visiblement satisfait. Son clan de réformateur est déjà conforté, avant même l’annonce des résultats officiels. Le Wall Street Journal préfère cependant nuancer la portée de cette percée des réformateurs. Les tenants d’une ligne dure, souligne le journal américain, ont pris soin de contrôler ces élections. Les candidats ont été soigneusement pré-sélectionnés. 6000 d’entre eux, soit la moitié ont tout simplement été disqualifiés par les gardiens de la révolution. La plupart, précise le quotidien sont des modérés, des vrais. En revanche, ceux qui sont sur le point d’entrer au parlement et qu’une partie de la presse présente comme modérés ne le sont pas autant que ça, estime le journal qui donne plusieurs exemples.

Mostafa Kavakebian, le secrétaire général du parti démocrate iranien, qui en 2008 affirmait que les habitants d’Israel n’étaient pas des êtres humains. Ou encore Kazem Jalali, qui en 2009 avait demandé la peine de mort pour Houssein Moussavi et Medhi Karroubi, deux opposants au pouvoir, sans parler de ceux qui défendent une vision de la femme très conservatrice. La réalité, conclut le journal c’est que malgré la percée des réformateurs, ce sont bien les Ayatollah et les gardiens de la révolutions qui continuent de contrôler le pays.