
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a qualifié d'"étrange" la décision de la Belgique de rétablir des contrôles à sa frontière avec la France dans le but d'éviter d'éventuelles arrivées de migrants en provenance de Calais.
"Étrange". C'est ainsi que Bernard Cazeneuve a qualifié jeudi 25 février la décision de la Belgique de rétablir des contrôles à sa frontière avec la France pour faire face à d'éventuels mouvements de migrants en provenance du camp de Calais.
"Cette décision est pour nous étrange et ses motivations le sont tout autant", a ainsi déclaré le ministre de l'Intérieur français devant des journalistes, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues européens largement consacrée à la crise migratoire.
La Belgique a en effet annoncé mardi avoir rétabli provisoirement des contrôles à sa frontière avec la France, pour faire face à un éventuel afflux de migrants quittant la "jungle" de Calais, un vaste camp situé à une quinzaine de kilomètres de l'entrée française du tunnel sous la Manche, dont une partie devrait être démantelée prochainement.
À Calais, le gouvernement entend procéder à une "mise à l'abri"
"Nous n'avons pas été prévenus", a en outre déploré le ministre , assurant "qu'il n'a jamais été question pour le gouvernement français d'envoyer des bulldozers sur la lande pour procéder à la dispersion des migrants".
"La volonté du gouvernement est de procéder à la mise à l'abri de tout ceux qui relèvent du statut de demandeur d'asile en France", a-t-il expliqué, mettant en avant une "opération humanitaire".
"Prétendre qu'il pourrait y avoir, en raison de cette mise à l'abri, un afflux de migrants à la frontière belge ne correspond pas à la réalité", a insisté Bernard Cazeneuve.
Le ministre français a écarté tout parallèle avec la décision de Paris en novembre de rétablir des contrôles à sa frontière avec la Belgique, après les attentats commis dans la capitale française, qui ont fait 130 morts.
Avec AFP