Apple pourrait bien l'intégrer à l'iPhone 7, dont la sortie est prévue à l'automne prochain. Mais qu'est-ce donc que cette "Li-Fi" qui nous permettrait de regarder des vidéos ou d'écouter des morceaux en streaming en plaçant tout simplement notre téléphone sous une lampe ? 

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Dit de cette manière, cette technologie a tout l'air de l'une de ces innovations formidables sur le papier mais qui, dans la réalité, nous donnera rapidement envie de jeter notre portable par la fênetre (souvenez-vous, les premières souris d'ordinateur sans fil).

Présenté mardi à Barcelone au World Mobile Congress, sommet mondial de la téléphonie, par la start-up française Oledcomm (créée par deux chercheurs de l’Université de Versailles), la Li-Fi – pour high fidelity –promet pourtant "des débits jusqu'à 100 fois supérieurs au Wi-Fi", d'après Suad Topsu, fondateur d'Oledcomm. Actuellement testée en France, en Belgique ou en Estonie, la Li-Wi utilise des fréquences rapides générées par une ampoule LED pour transmettre l'information dans l'espace, un peu à la manière de l'alphabet morse, là où la Wi-Fi fonctionne avec des ondes radio.

Concrètement, ce système pourrait franchement rendre notre monde meilleur. Voici pourquoi :

• D'après Suad Topsu, fondateur d'Oledcomm, la Li-Fi nous permettra de "télécharger l'équivalent de 23 DVD en une seconde". (La voilà, la lueur dans vos yeux).
• Grâce à cette simple source de lumière nécessaire à son fonctionnement, surfer sur le Net dans un avion en vol ou dans des zones souterraines éclairées encore un peu hermétiques au progrès, comme les parkings ou les métros, ne feront plus partie de la liste de nos rêves les plus fous.
• Orienté sur un utilisateur en particulier, elle renforcera le caractère privé de la navigation et limitera le risque de piratage des données.
• Avec elle, l'accumulation d'objets connectés dans une même pièce, rendue difficile avec le Wi-Fi sous peine de créer des interférences, sera désormais possible. Elle pourrait être synonyme d'une vraie révolution dans le milieu hospitalier par exemple, où une bonne partie du matériel médical est incompatible avec les ondes électro-magnétiques.
• De nombreux luminaires installés dans l'espace public deviendront ainsi "intelligents", en transmettant directement des informations aux smartphones de chacun (horaires des transports, des magasins, bulletins info...)
• Alors que les ondes wi-fi sont considérées comme "possiblement cancérigènes" par l'OMS, les faisceaux lumineux des LED, qui ne traversent pas le corps, resteront a priori inoffensifs.

Forcément, toute avancée technologique présente aussi dans un premier temps ses limites, sans quoi la vie serait beaucoup trop simple. Puisqu'ils ne traversent pas le corps humains, ces rayons lumineux ne seront pas non plus en capacité de franchir les murs, limitant ainsi leur portée à une seule et même pièce. Il ne faut pas oublier qu'il ne s'agit "encore que d'une technologie de laboratoire", a relativisé Frédéric Sarrat, analyste chez PwC, à l'AFP. Actuellement en test dans une zone des urgences de Perpignan, cette dernière pourrait être commercialisée à grande échelle dans deux ans. 

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