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Christine Lagarde reste à la tête du FMI pour un second mandat

La Française Christine Lagarde a été officiellement confirmée à son poste de directrice du Fonds monétaire international vendredi. Elle entame son second mandat de cinq ans à la tête de cette institution financière.

Il n'y avait pas d'autre candidat en lice, mais au moins c'est officiel : Christine Lagarde a été confirmée à son poste de directrice du Fonds monétaire international pour un second mandat par le conseil d'administration de l'institution.

"Je suis ravie d'avoir l'opportunité de conduire le FMI en tant que directrice générale pour un second mandat de cinq ans", a déclaré l'ancienne ministre française de l'Économie, citée dans un communiqué.

Renvoi devant la justice française

Elle a reçu le soutien unanime des représentants des 188 États membres du FMI représentés au conseil d'administration. Christine Lagarde n'a donc pas pâti de son récent renvoi devant la justice française pour sa "négligence" supposée dans l'affaire Bernard Tapie-Crédit Lyonnais du temps où elle était au gouvernement de Nicolas Sarkozy.

Première femme à diriger le FMI, elle avait succédé en juillet 2011 à Dominique Strauss-Kahn, emporté par un scandale sexuel. Au cours de son premier mandat, elle avait notamment dû redorer le blason d'une institution dont les remèdes économiques sont encore loin de faire l'unanimité, notamment en Grèce.

Inquiétude sur l'économie mondiale

La dirigeante peut également se prévaloir de l'adoption d'une réforme renforçant le poids des pays émergents au sein du FMI, et d'avoir ouvert l'institution à des thèmes qui lui sont peu familiers, tels que le changement climatique ou les inégalités sociales.

Le début de son nouveau mandat sera sans aucun doute dominé par les inquiétudes croissantes suscitées par l'économie mondiale, sur fond de ralentissement chinois et de décrochage des autres pays émergents.

Sa reconduction entérine une nouvelle fois la règle tacite en vertu de laquelle un Européen dirige le FMI tandis que les Américains se réservent la présidence de la Banque mondiale.

Avec AFP