
Les 28 dirigeants de l'UE jouent le tout pour le tout ce jeudi, à Bruxelles, afin d'éviter la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Le bloc des Vingt-Huit devra aborder dans le même temps la délicate question de la crise migratoire.
Tout faire pour garder le Royaume-Uni dans l'Union européenne (UE). C'est plus ou moins le mot d'ordre des 28 dirigeants de l'UE pour le sommet de Bruxelles, jeudi 18 février. Pour l'heure, les négociations semblent mal engagées.
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"Après mes consultations ces dernières heures, je dois l'avouer franchement : Il n'y a toujours pas de garantie que nous parvenions à un accord", a lâché, pessimiste, Donald Tusk, le président du Conseil européen, mercredi. "Nous avons des divergences sur certains points politiques et je suis parfaitement conscient qu'il sera difficile de les surmonter", a-t-il écrit dans sa lettre d'invitation aux chefs d'État et de gouvernement, adjurant ces derniers de "rester constructifs".
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Les négociations se concentraient ces derniers jours sur les problèmes de gouvernance économique - les rapports entre la zone euro et les pays qui n'en font pas partie - et la réglementation financière afin que les institutions financières britanniques ne bénéficient pas d'un avantage sur leurs concurrentes.
L'Allemagne, isolée sur la crise des réfugiés
Autre dossier sensible : Londres souhaite restreindre les prestations sociales aux ressortissants européens travaillant au Royaume-Uni. Hors de question, rétorque l'UE. La mesure est jugée "discriminatoire" au regard du principe "fondateur" de l'UE de libre circulation, arguent les 28.
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La réunion s'ouvre à 16 heures (GMT) pour s'achever en principe vendredi. Mais l'échéance sera-t-elle suffisante ? Car le "Brexit" n'est pas la seule pomme de discorde au menu des 28. Les chefs de l'UE aborderont aussi la question des réfugiés au dîner : un dossier qui est loin de faire consensus.
Si David Cameron peut espérer obtenir "le meilleur accord possible" afin de gagner le référendum sur le maintien dans l'UE qu'il a promis aux Britanniques, sans doute dès juin, Angela Merkel arrive à Bruxelles, elle, affaiblie, de plus en plus isolée au sein de l'Union face à la crise des réfugiés.
La chancelière comptait discuter des réfugiés à Bruxelles avec l'Autriche et un groupe de pays "volontaires" de l'UE, en présence du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu mais ce dernier a annulé sa visite après l'attentat sanglant survenu mercredi à Ankara.
Avec AFP