Paris et les villes concurrentes ont déposé mercredi leur projet pour l'organisation des JO-2024 auprès du Comité international olympique. Avec le slogan "La force d'un rêve", la candidature parisienne espère réunir les suffrages.
"La force d'un rêve". C’est le slogan choisi par le comité de Paris pour sa candidature à l'organisation des Jeux olympiques 2024. Il a été dévoilé mercredi 17 janvier lors d'une cérémonie durant laquelle les porteurs du projet ont détaillé leur dossier, centré sur l'utilisation de sites et les équipements existants, atouts de poids pour la candidature parisienne.
"95 % des sites sont existants. Le projet de Paris est un projet complètement en contrôle", a estimé Tony Estanguet, coprésident du comité de candidaturetriple champion olympique en canoë et membre du CIO. "On va maîtriser les coûts. On a la chance de bénéficier déjà de sites extraordinaires avec, en plus, des monuments comme la Tour Eiffel, les Invalides, le Grand Palais, les Champs-Élysées. Donc, on pense vraiment que les Jeux seront juste incroyables."
Paris mise sur ses équipements
En termes d'équipements, les stades et arenas existants, comme le Stade de France (cérémonies et athlétisme), Jean-Bouin (rugby), le Parc des Princes (foot) ou Bercy (basket, judo) seront associés à d'emblématiques lieux de la capitale comme les Invalides (tir à l'arc), le Grand Palais (escrime, taekwondo) ou le Champ-de-Mars (beach-volley). Le mouvement sportif et les autorités politiques comptent bien utiliser tous les attraits de Paris pour valoriser la candidature de la capitale française.
Le projet possède, sur le plan des équipements, un autre énorme atout : excepté le village des athlètes de 17 000 lits prévu sur l'Île-Saint-Denis et le centre nautique d'Aubervilliers, les équipements existent déjà ou sont programmés et financés, que les JO aient lieu à Paris ou non.
Le budget qui doit être annoncé dans le dossier sera relativement resserré : environ 3,2 milliards d'euros pour le volet opérationnel, financé par un subside du CIO et la billetterie, auxquels il faut ajouter 3 milliards d'euros pour les infrastructures dont 1 pour les constructions spécifiques aux JO (rénovation du stade de France, construction de la piscine) et 1,7 pour le village, au financement duquel devraient prendre part des investisseurs privés.
Inspirés par l'exemple de Londres-2012, les porteurs du projet entendent mettre l'accent sur l'héritage matériel et immatériel, que laisseraient des jeux Olympiques en France, en Île-de-France.
De sérieux concurrents
"Nous savons que la route va être longue, que c'est une compétition de très haut niveau. Il nous faudra être les meilleurs, être soutenus et nous soutenir les uns les autres", a déclaré pour sa part la maire de Paris Anne Hidalgo. L'équipe de Paris-2024 avait déjà dévoilé le 9 février le logo de la candidature, une Tour Eiffel stylisée et polychrome.
Los Angeles, Rome et Budapest, concurrentes de Paris, ont elles aussi déposé mercredi leur projet auprès du Comité international olympique (CIO). LA 2024 a dévoilé son slogan ,"Suivez le soleil" ainsi que son logo : un athlète stylisé aux ailes d'ange illuminé de rose, violet et orange par le soleil californien, sans aucune référence aux couleurs du drapeau américain. Le maire de Los Angeles Eric Garcetti a insisté sur le fait que "90 % des infrastructures sportives étaient déjà en place".
Du côté de Rome, la ville a fait valoir un voyage dans le temps à travers la beauté des lieux. L'arrivée des cyclistes se fera au cœur des Fori Imperiali (les forums de la Rome antique), le tir à l'arc aux Thermes de Caracalla, le marathon organisé au cœur de la ville, les coureurs passant devant la basilique Saint-Pierre. D’après le comité de candidature, "plus de 70 % des sites sont déjà disponibles".
Pas de grand spectacle en revanche en Hongrie, où Budapest a renoncé à organiser toute festivité, sa candidature étant loin de convaincre l'opinion publique.
Les villes candidates doivent encore envoyer une seconde mouture de leur dossier en octobre 2016. L'élection de la ville-hôte aura lieu le 13 septembre 2017 à Lima.
Avec AFP