Depuis qu'il est à la tête du Real Madrid, Zinedine Zidane fait l'unanimité en Espagne. Opposé à l'AS Roma en Ligue des champions, mercredi, le technicien français doit encore convaincre pour son premier test européen.
À peine une poignée de matches disputés à la tête du Real Madrid, six exactement en Liga, pour cinq victoires et un match nul, et déjà, les éloges pleuvent sur Zinedine Zidane. Le pari extrêmement risqué pris, début janvier, par le président du club Florentino Perez de nommer le champion du monde 1998, inexpérimenté à ce poste à un tel niveau, semble gagnant jusqu’ici. Le Français, qui a succédé au mal-aimé Rafael Benitez, fait l’unanimité dans l’un des plus grands clubs du monde, tant auprès de ses joueurs que du côté de la presse espagnole.
Après le triple Ballon d'or Cristiano Ronaldo, qui avait récemment indiqué que Zinedine Zidane avait "boosté l'équipe" et que les joueurs faisaient "davantage confiance à Zizou", après James Rodriguez, le joyau du football colombien qui a déclaré que le nouveau coach "a apporté du jeu" et que le changement d’entraîneur a "été bon pour tous", ce sont les Français Karim Benzema et Raphaël Varane qui ont à leur tour encensé leur compatriote.
"Il a été un grand joueur et c'est désormais un bon entraîneur, avec beaucoup d'expérience, affirmait le 15 février le buteur des Merengue sur le site du club. Il apporte beaucoup à l'équipe, de la confiance, du jeu. J'apprends tous les jours et tous les jours je parle avec lui. "
"Madrid de Zidane"
Même son de cloche du côté du défenseur central des Bleus. "Il aime jouer de manière offensive, en ayant le ballon et en le faisant circuler rapidement, précise Raphaël Varane (…). Il est proche des joueurs. Il aime parler avec nous, nous montrer des vidéos pour améliorer les détails. Le fait qu'il ait été joueur et que ce soit un jeune entraîneur crée une certaine proximité entre lui et les footballeurs. Quand j'étais petit, je l'ai vu jouer et il a une vraie aura à travers le monde".
Proche de son équipe, admiré par des joueurs qu’il protège à chaque occasion, voire qu’il choie comme Cristiano Ronaldo et Karim Benzema, étincelants depuis quelques semaines, l’ancien meneur de jeu madrilène a le vent en poupe. Du côté de la presse locale, il n’est plus question que du "Madrid de Zidane" dans les colonnes des gazettes sportives. Avec 23 buts inscrits contre 5 encaissés lors des six dernières journées, les Merengue assurent à nouveau le spectacle.
Si les sourires sont de retour dans le vestiaire et que l’équipe brille en Liga, surtout à domicile, Zinedine Zidane sait qu’il est attendu au tournant en Ligue des champions, seul objectif à la portée du Real, tant le championnat d’Espagne paraît promis à un Barça intouchable.
Pour ses retrouvailles avec la C1, mercredi à Rome, il défiera un maître tacticien, Luciano Spalletti, le nouvel entraîneur de l'AS Rome, en huitièmes de finale. Sans faire injure aux précédents techniciens qui se sont déjà mesurés au Français en Liga, la science de l’Italien et sa rigueur tactique constituent un obstacle bien plus consistant. Les Giallorossi sont en net regain de forme depuis le limogeage de Rudi Garcia et restent sur une série actuelle de quatre victoires. De quoi inspirer la méfiance aux Madrilènes, qui peinent à montrer à l’extérieur le même allant affiché à domicile depuis que Zidane est aux commandes (un nul 1-1 face au Betis Seville, et une victoire étriquée 1-2 contre Grenade). Nul doute que le ballon d’or 1998 saura motiver ses joueurs pour qu’ils évitent une déconvenue malvenue sur la scène européenne.