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La participation en France est en léger recul par rapport à 2004

Le taux de participation aux élections européennes en métropole a atteint 33,18% dimanche à 17H00 (GMT+2), un léger recul par rapport à 2004 où elle était de 33,24%, selon des chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur.

AFP - Les Français élisent dimanche leurs 72 députés européens, qui vont siéger pendant cinq ans à Strasbourg, mais ce scrutin, précédé par une campagne atone ne semblant guère avoir intéressé, est marqué, à 17H00, une fois encore par une forte abstention.

A une heure de la fermeture de la majorité des bureaux de vote, la participation en métropole était légèrement inférieure à celle de 2004: 33,18%, contre 33,24%.

En Ile-de-France, la participation a été inférieure à 2004 avec 30,20% contre 31,53%. A Paris, elle a atteint 31,2% (36% en 2004) et dans les Yvelines 29,3% contre 33%. Elle est en revanche légèrement en hausse dans les Hauts-de-Seine (31,22% contre 30,30%).
  


Quelque 44 millions de Français étaient invités à se rendre aux urnes jusqu'à 18H00 dans la majorité des communes, 19H00 ou 20H00 dans un certain nombre de grandes villes et en région parisienne. Les premiers résultats officiels ne pourront être diffusés qu'à 22H00.

En outre-mer, où les premiers votes sont intervenus samedi, la participation a été en baisse par rapport en 2004, à l'exception de Saint-Pierre-et-Miquelon.

A Wallis-et-Futuna, elle est également en baisse et se situe à 40,02% (contre 43,07%) ainsi qu'en Nouvelle-Calédonie (21,82% contre 25,42%).

Les électeurs doivent désigner leurs 72 députés européens, répartis dans huit grandes circonscriptions (13 en Ile-de-France et dans le Sud-est, 10 dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, 9 dans l'Ouest et l'Est, 5 dans le Massif Central-Centre et 3 en outremer).

Le scrutin est à un tour et les sièges sont répartis à la proportionnelle entre les listes qui obtiennent au minimum 5% des suffrages.

Au total, 160 listes étaient en compétition (168 en 2004).

Selon tous les sondages réalisés pendant la campagne, le scrutin a peu intéressé les Français et on s'attendait à une forte abstention. En 2004, elle avait été de 57,2%.

Ces élections européennes entraîneront nécessairement un remaniement gouvernemental, puisque trois ministres sont candidats : Michel Barnier (Agriculture), Rachida Dati (Justice), assurés d'être élus en Ile-de-France,  et Brice Hortefeux (Travail), en 3ème position dans la région Centre-Massif central.

Deux ans après la présidentielle, ce scrutin intermédiaire devrait être favorable à la majorité, l'UMP ayant fait course en tête dans tous les sondages.

Le PS serait en deuxième position. Le MoDem et Europe Ecologie ont bataillé pendant toute la campagne pour la troisième place, avec une prime accordée par TNS Sofres Logica aux écologistes menés par Daniel Cohn-Bendit.

A gauche, un autre duel est attendu, entre le NPA d'Olivier Besancenot et le Front de gauche (PCF et Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon).

Selon les différentes enquêtes, seules deux autres formations sont susceptibles de dépasser les 5% des suffrages, seuil requis pour compter des élus, le Front national et Libertas (alliance MPF-CPNT).

A la mi-journée, le président Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy ont voté à Paris (XVIè arrondissement). Rachida Dati a voté également à Paris. Martine Aubry, la première secrétaire du PS a voté à Lille et le président du MoDem, François Bayrou, a glissé son bulletin à Pau.

Le Premier ministre François Fillon a voté dans la Sarthe et Ségolène Royal dans les Deux-Sèvres.