La Cour suprême américaine a bloqué l'ambitieux plan climat de Barack Obama, qui vise à réduire de 32 % les émissions de CO2 d'ici 2030. Cette législation est contestée par 27 États américains.
L'engagement américain pour lutter contre le réchauffement climatique vient de connaître un sérieux revers. La Cour suprême américaine a bloqué, mardi 9 février, l'application du plan climat de Barack Obama. Cette nouvelle législation est la pièce maîtresse du président américain pour tenir les engagements pris par les États-Unis à Paris lors de la COP21.
La plan prévoit, en effet, de réduire d'ici 2030 les émissions de CO2 de 32 % et de donner un sérieux coup d'accélérateur au développement des énergies renouvelables. Et il donne surtout un objectif chiffré pour chaque État américain, la Maison Blanche demandant aux autorités locales de proposer des solutions pour y arriver.
Très courte majorité
Ce train de mesures a déplu à 27 États, soutenus par l'industrie minière et pétrolière, qui ont décidé l'an dernier d'introduire un recours en justice contre le plan. Ces opposants à Barack Obama estimaient que le gouvernement fédéral n'avait pas à s'imiscer ainsi dans les affaires locales et jugeaient que l'application de telles mesures allaient coûter cher et risquaient d'avoir des effets négatifs sur l'emploi, notamment dans le secteur pétrolier.
La Cour suprême leur a donné raison par une très courte majorité de 5 voix contre 4. Tous les juges conservateurs ont voté contre, tandis que les magistrats démocrates se sont exprimés pour.
La principale conséquence de la décision est que le plan climat n'a aucune chance d'être appliqué à partir de septembre, comme envisagé par la Maison Blanche. De ce fait, même si la législation est adoptée par la suite - probablement pas avant la prochaine mandature -, les États-Unis seront en retard sur le calendrier fixé à l'occasion de la COP21.