
Les Denver Broncos de Peyton Manning ont remporté dimanche le Super Bowl face aux Carolina Panthers (24-10). Après 1997 et 1998, c'est la troisième fois que Denver est sacrée dans le championnat de football américain.
Denver a défié les pronostics et Peyton Manning le temps en remportant, dimanche 7 février, le 50e Super Bowl, la finale du championnat de football américain, face à Carolina (24-10). À bientôt 40 ans, le quarterback des Broncos, joueur emblématique de la National Football League (NFL) qui pourrait mettre un terme à sa carrière, a peut-être ainsi fait ses adieux de la plus belle des façons avec un deuxième titre.
Même si c'est la défense de Denver, emmenée par les féroces Vonn Miller, élu meilleur joueur de la rencontre, et T.J. Ward, qui a fait l'essentiel des dégâts, le Shérif Manning est bien le héros de cette 50e édition du Super Bowl. Pas tant par ses statistiques relativement modestes (13 passes réussie sur 23 tentées pour un gain de 141 yards), que par l'exploit réalisé à un âge canonique en football américain.
>> À lire sur France 24 : "Super Bowl : le vieux shérif Manning face au jeune Superman Newton"
Peyton Manning est en effet devenu à 39 ans et 320 jours, après une saison 2015 compliquée, où il a même un temps perdu son statut de titulaire, le quarterback le plus âgé de l'histoire à remporter le titre suprême.
Il a offert à Denver un troisième titre, après les sacres de 1997 et 1998 et a tordu le cou à sa réputation naissante de quarteback craquant sous la pression.
Les Carolina Panthers cueillis à froid d’entrée
Avec ce deuxième Super Bowl, qui lui permet de rejoindre son frère cadet Eli, sacré avec les New York Giants en 2007 et 2011, le Shérif a consolidé son statut de joueur d'exception.
Avec son sang-froid et son abnégation, celui qui a amassé, durant sa carrière, plus de 270 millions de dollars rien qu'en salaires et reste la coqueluche des annonceurs, a montré à son vis-à-vis, Cam Newton, le chemin qu'il lui restait à parcourir.
L'exubérant quarterback des Panthers, surnommé Superman, n'a jamais décollé et a vécu une journée cauchemardesque, sans aucune passe de touchdown, mais avec une interception, deux fumbles, deux ballons perdus et seulement 18 passes réussies sur 41 tentées pour un gain de 265 yards.
Son équipe a été cueillie à froid d'entrée par un coup de pied réussi par Brandon McManus (3-0) et n'a jamais réussi à développer le football spectaculaire qui lui a permis de remporter 15 de ses 16 matches de saison régulière.
"Ils ont simplement mieux joué que nous, je ne sais pas ce que je peux ajouter de plus, ils nous ont dominés", a lâché, amer, Newton, élu la veille meilleur joueur du Championnat.
Lady Gaga, Coldplay, Bruno Mars et Beyoncé
Le spectacle n'était peut-être pas sur le terrain du Levi's Stadium, mais les 65 000 spectateurs, qui avaient déboursé en moyenne 5 000 dollars pour assister à l'événement sportif le plus important de l'année aux États-Unis ont pu suivre à la mi-temps un spectacle haut en couleurs.
Cette année, les organisateurs du "plus grand concert au monde" avaient confié la scène au groupe britannique Coldplay. Sur fond de couleurs psychédéliques, Chris Martin, la voix parfois couverte par le public et les effets spéciaux, a enchaîné "Viva La Vida", "Paradise" et "Adventure of a Lifetime".
Il a ensuite été rejoint par Bruno Mars, accueilli triomphalement pour son interprétation de "Uptown Funk", puis Beyoncé a fait une entrée remarquée pour chanter "Formation", avant le clou du "show", un duel de danses entre les deux artistes américains, vêtus de noir.
Le spectacle, dont le coût est estimé à 10 millions de dolars, s'est refermé sur un gigantesque tifo réalisé par les spectateurs pour afficher le message "Believe in Love", littéralement croyez en l'amour...
Autre moment très attendu, avant le coup d'envoi du match cette fois, l'hymne américain a été interprété par l'excentrique Lady Gaga, toute en sobriété dans un costume rouge scintillant, chaussée de talons aux couleurs du drapeau américain.
Le coup d'envoi draine des pointes d'audience à 180 millions de téléspectateurs, dont le président Barack Obama qui réunit chaque année des amis à la Maison Blanche.
Pendant la retransmission lors des nombreux arrêts de jeu, se déroule une autre compétition, celle des annonceurs et des agences de publicité qui rivalisent de moyens et d'orginalité (parfois) pour faire passer leur message. Il aura fallu aux entreprises cette année dépenser cinq millions de dollars (4,5 M EUR) pour un écran de 30 secondes, un record.
Avec AFP