L'explosion à bord de l'avion de ligne de la compagnie Daallo Airlines, mardi, était due à une bombe, a reconnu samedi le gouvernement somalien. L'appareil avait été contraint de faire un atterrissage d'urgence à Mogadiscio.
Il s’agissait donc bien d’une bombe. Selon "des recherches supplémentaires conduites par des experts somaliens et internationaux", les autorités somaliennes ont conclu samedi 6 février que l'explosion survenue mardi à bord de l'avion de Daallo était due à "une bombe destinée à détruire l'appareil et tuer tous les passagers".
Ali Ahmed Jama, le ministre somalien des Transports et de l'Aviation, a ajouté que "les forces de sécurité ont arrêté des personnes suspectées d'avoir été impliquées". Le gouvernement somalien s’est donc ravisé, après avoir affirmé mardi que l’explosion était due à un problème de pressurisation.
L'incident était survenu environ quinze minutes après le décollage de l'avion de l'aéroport de Mogadiscio. Il avait provoqué un trou d'un mètre de diamètre environ dans le fuselage de l'A321 de la compagnie Daallo, qui opère depuis Djibouti essentiellement dans la Corne de l'Afrique.
Photos of the damage to Daallo airlines taken after the emergency landing. Two passengers were injured. #Somalia pic.twitter.com/2A5XTyOajm
— Harun Maruf (@HarunMaruf) 2 Février 2016Un passager en fauteuil roulant à l’origine de l’explosion ?
Selon le Wall Street journal, les autorités somaliennes suspecteraient un homme en fauteuil roulant comme étant à l’origine de l’explosion. Citant une source diplomatique somalienne, le quotidien américain explique que le passager aurait embarqué dans un fauteuil roulant pour contourner les contrôles de sécurité. Il a été tué lors de l'explosion.
Parallèlement, la compagnie aérienne a précisé qu’un passager, Abdulahi Abdisalam, avait officiellement été porté disparu jeudi, probablement aspiré dans le vide. Cependant, elle n’a pas confirmé que cet homme était à l’origine de l’explosion.
L'aéroport de Mogadiscio est devenu une forteresse depuis que s'est installée juste à côté la principale base de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), forte de 22 000 hommes et qui aide le fragile gouvernement somalien dans sa lutte contre les islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda.
Chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions, ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides contre des cibles gouvernementales ou l'Amisom.
Avec AFP.