![L'A330 a envoyé 24 messages d'anomalie, selon le BEA L'A330 a envoyé 24 messages d'anomalie, selon le BEA](/data/posts/2022/07/14/1657835657_L-A330-a-envoye-24-messages-d-anomalie-selon-le-BEA.jpg)
D'après le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de l'enquête technique française, l'avion d'Air France, disparu dans l'Atlantique dans la nuit de dimanche à lundi, a adressé 24 messages d'anomalie en moins de cinq minutes.
Samedi matin, au cours d’une conférence de presse, Alain Bouillard, chargé de mission auprès du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de l'enquête technique française, a annoncé que l’appareil d'Air France qui a disparu avait envoyé "24 messages d'anomalie en moins de cinq minutes". Ces messages, de pannes ou d'arrêt de système, ont été envoyés par l'avion entre 2H10 et 2H14 UTC. Quant au dernier message de position, il a été transmis à 2H10 UTC.
Paul-Louis Arslanian, directeur du BEA, a précisé que les messages en question signalent plusieurs systèmes "en panne ou en arrêt", dont celui du pilotage automatique.
Les responsables des investigations précisent que, pour l'instant, l'enquête n'établit pas de lien entre les différences de vitesse notées et les pannes ou arrêts de système.
Le BEA souligne sur ce point que les messages de pannes sont envoyés par l'avion, et ce même si un système est arrêté "volontairement" par les pilotes.
L’hypothèse d’une bombe n’est pas exclue
Plusieurs autres éléments ont été dévoilés au cours de ce point presse, tenu au Bourget (Seine-Saint-Denis).
Paul-Louis Arslanian a indiqué que l'hypothèse d'une bombe à bord du vol Air France 447 reliant Rio à Paris n'est "pas exclue à 100 %". Il a cependant modéré la portée éventuelle de cette hypothèse, l’estimant "pas très cohérente" avec les éléments dont disposent les enquêteurs.
Paul-Louis Arslanian a révélé l’existence de "programmes de remplacement et d'amélioration des détecteurs de vitesse" pour les Airbus A330, type d'avion ayant connu "un certain nombre de pannes". Un élément, tiennent à préciser les enquêteurs, qui ne signifie pas que sans le remplacement des sondes l'A330 est dangereux.
Quant à la probabilité de retrouver les boîtes noires de l’appareil, le BEA a réitéré ne pas avoir la garantie que la balise soit toujours attachée aux enregistreurs des paramètres du vol AF 447.
Une météo normale
Selon Météo France, les conditions météorologiques sur le trajet du vol AF447 n'auraient pas été exceptionnellement mauvaises. Par la voix de son directeur général, Alain Ratier, l’agence française a indiqué que "rien n'indique" que l’appareil a rencontré sur son trajet "un amas orageux d'une intensité exceptionnelle" pour cette époque de l’année.
Météo France relève la présence d’un "cumulo-nimbus puissant", dont "la décroissance était toutefois déjà amorcée" avant que l'avion n'atteigne la zone du crash supposé.
Par ailleurs, les Etats-Unis ont annoncé l’acheminement de moyens acoustiques afin d’aider les enquêteurs français et brésiliens dans le cadre de leurs investigations.