En Europe, les politiques d'intégration des migrants divergent selon les pays. Suite aux agressions commises par des étrangers à Cologne le soir du Nouvel An, certains États ont même mis en place des cours "de bonne conduite". Tour d’horizon.
Comment faciliter l’intégration d’un migrant qui a vocation à rester dans son pays d’accueil ? Doit-on lui en enseigner les valeurs ? Quels cours suivre et durant combien de temps ? Alors que l’Europe a connu en 2015 sa plus importante crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Union européenne n’a pas adopté de position commune en termes d’intégration des migrants. À ce jour, chaque pays applique donc ses propres programmes en la matière, lesquels peuvent être radicalement différents.
Ces "cours d’intégration" contiennent généralement des formations civiques qui peuvent varier du tout au tout : simple présentation des institutions du pays (comme en France), jusqu’à l’apprentissage du droit ou des mœurs sexuelles. Les contenus de ces formations ne sont pas toujours communiqués.
Ajouté à ces politiques déjà existantes, les évènements de Cologne, en Allemagne, durant le Nouvel An [au cours desquels des centaines de femmes ont été agressées sexuellement par des hommes qui pourraient être des migrants], ont provoqué des réactions dans certains États. Plusieurs pays européens, à l’image de la Finlande, la Norvège ou la Belgique, ont jugé bon de renforcer leur dispositif à l’aide de cours de valeurs occidentales ou encore d’égalité hommes-femmes.
France 24 détaille les mesures mises en place dans quelques-uns des pays de l’Union européenne : France, Allemagne, Autriche, Espagne, Italie, Suède, Norvège, Finlande, Belgique, Danemark. Certains États ne communiquent pas de données sur ces thématiques, à l’instar de la Hongrie, ouvertement hostile aux migrants.
Cette infographie se penche uniquement sur les dispositifs en matière d’intégration des nouveaux arrivants mis en œuvre une fois que ces derniers ont été reconnus par les services d’immigration desdits pays. Elle ne prend pas en compte les mesures concernant les politiques d’accueil qui, elles aussi, varient considérablement entre les États.