
Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 3 février, le pré-accord de Bruxelles pour tenter d’éviter un "Brexit", une sortie du Royaume-Uni de l’UE. Et les résultats définitifs des caucus de l’Iowa, aux États-Unis.
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On consacre une bonne partie de cette revue de presse internationale aux «propositions pour un nouvel accord avec le Royaume-Uni dans l’Union européenne» présentées hier par le président du Conseil européen, Donald Tusk.
Si ce texte doit encore être validé par ses partenaires européens, il est d'ores et déjà présenté par David Cameron comme un succès, d’après The Independent, qui rapporte aussi que ses détracteurs parlent plutôt d’une «feinte» de la part de Bruxelles, qui n’aurait même pas repris «les réformes limitées» demandées par le Premier ministre britannique. «Accord ou pas accord ?», le journal propose à ses lecteurs de juger sur pièces, avec le document original rédigé par Donald Tusk. The Independent, qui milite en faveur du maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE, fournit aussi cette explication de texte : « maintenant que vous avez lu ce qui est dit, voici ce que cela veut dire». «Le diable se cache dans les détails», rappelle le quotidien, qui dissèque les passages clés de ce préaccord, et notamment l’affirmation que «les futures lois européennes devront respecter les marchés intérieurs». Une disposition destinée à empêcher les pays de l’eurozone de prendre des décisions qui pourraient nuire aux Etats qui n’en font pas partie. Demandée par David Cameron, soucieux de préserver les intérêts de la City, elle est néanmoins présentée comme une «garantie insuffisante» par les détracteurs du projet, qui affirment que l’accord final, qui n’aura pas «la force d’un traité», n’empêchera pas cette disposition d’être «violée». Accord ou non, David Cameron, qui a promis un référendum sur le maintien ou non de son pays dans l’Union, joue gros, rappelle le dessin de Steve Bell pour The Guardian.
Du côté des eurosceptiques, la messe est dite : David Cameron est en train de brader les intérêts du Royaume-Uni. «La grande illusion», titre le très conservateur Daily Mail, qui rapporte que les opposants de David Cameron disent que les soi-disant «réformes» demandées ne feront «rien pour réduire l’immigration», et déboucheront sur «des années de chaos en matière de prestations sociales» - allusion à ce que Bruxelles désigne sous le nom de «mécanisme de sauvegarde»,qui pourrait permettre de suspendre les allocations des Européens expatriés en Grande-Bretagne. «Qu’avez-vous fait de vos promesses?», demande au Premier ministre le tabloïd, qui fait mine de se demander si les Britanniques ont envie de rester dans une Union à «la bureaucratie sclérosée et corrompue», et dont les dirigeants «n’ont aucune perception de la dimension historique de la crise à laquelle ils sont confrontés».
Trop de concessions de la part de David Cameron, pour les eurosceptiques, trop de concessions de la part l’UE, pour les partisans de l’intégration européenne. Pour Le Soir, européen convaincu, qui regrette «les concessions européennes», «l’Union recule pour essayer de conserver le Royaume-Uni en son sein». «Le Royaume-Uni a un problème existentiel dans sa relation à l’UE qu’aucun arrangement technique ou aucun amendement aux traités européens ne réglera jamais», écrit pour sa part Libération, qui juge qu’«une révolution copernicienne est nécessaire: un nouveau traité à 19 créant une zone euro fédérale, une «Europe puissance» (qui empêcherait) le Royaume-Uni et ses apprentis de nuire. Si l’Allemagne y est prête, la France, elle, est ailleurs», regrette Libé, pour qui «c’est cette absence qui est dangereuse, bien plus qu’un (éventuel) Brexit».
Un mot pour terminer des caucus de l’Iowa, aux Etats-Unis, remportés hier par Hillary Clinton chez les démocrates, et Ted Cruz, chez les républicains. Le suspense chez les démocrates ne semble pas captiver la presse américaine, qui reste fascinée, pour ne pas dire hypnotisée par la campagne des républicains et le match entre Donald Trump et Ted Cruz. A voir en dessins dans The New York Times et The Washington Post.
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