A la Une de la presse française, ce matin, la première visite officielle du président iranien Hassan Rohani en France, qui commence aujourd’hui.

«Très courtisé» depuis la levée des sanctions contre Téhéran, et l’accord sur le nucléaire, le «nouvel ami» iranien fait la Une de l’Opinion, qui montre François Hollande déclarant à Hassan Rohani: «Je vous préviens, les militants des droits de l’Homme sont pendus à vos lèvres». «Pendus, vraiment? Chez nous aussi», lui répond son homologue. Non, le président iranien ne vient pas à Paris pour discuter des droits de l’Homme, mais pour parler affaires, rappelle le journal, qui raconte que dans ce domaine, la «concurrence sera rude» pour la France, comme en attestent les 17 milliards d’euros de contrats conclus lundi entre l’Iran et l’Italie. 17 milliards, de quoi jeter un voile pudique sur certains attributs, ironise le Figaro, qui rapporte que plusieurs statues antiques ont été dissimulées aux musées du Capitole, pour ne pas heurter le président iranien en visite officielle à Rome. Le président Rohani est présenté comme une figure «modérée» de la République islamique. Mais le Figaro raconte que le successeur d’Ahmadinejad s’est surtout attelé, depuis son élection, à «solder le différend nucléaire avec les grandes puissances occidentales pour permettre la levée de sanctions qui ont asphyxié l’économie iranienne». Des efforts présentés comme un préalable à d’éventuelles tentatives pour rendre  l’ordre moral «moins oppressant» en Iran. Certes, reconnaît Libération, Rohani «donne à la République islamique un visage souriant, modéré et policé», mais «le régime est toujours loin d’être fréquentable». Libé demande à Paris d’aller «mollo sur le mollah», de ne pas se départir de sa prudence , tout en reconnaissant que «le pari de l’ouverture mérite d’être tenté».

A la Une également, la polémique autour du documentaire «Salafistes», un film accusé par ses détracteurs de nourrir la propagande djihadiste. D’après le Figaro, ce documentaire met en scène des images de propagande livrées sans commentaire, ce qui susciterait un «sentiment de malaise». Le journal évoque un film «violent et ambigu, qui flirte avec l’apologie du terrorisme». La ministre de la Culture doit prendre une décision aujourd’hui à propos de sa diffusion, mais pour le Figaro, «la reproduction complaisante (d’une) logorrhée obscène n’aide en rien à comprendre l’inacceptable. Les propos et les images de ces détraqués, on ne les écoute et on ne les montre que trop. On connaît leur effet sur les candidats au djihad».

Le Figaro qui annonce le lancement d’un collectif «Banlieues patriotes» par le Front national. D’après le journal, ce lancement est présenté comme répondant à la volonté du FN de «tendre la main aux électeurs des territoires perdus de la République». Son président, Jordan Bardella, a déclaré hier que la première mesure symbolique de son parti, s’il parvenait au pouvoir, serait d’installer le ministère de l’Education nationale à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. En attendant, sa patronne, Marine Le Pen, préfère rester dans la plus chic banlieue ouest, où elle serait propriétaire avec son père de deux maisons qui auraient été largement sous-évaluées dans sa déclaration de patrimoine de 2014 de députée européenne, d’après le Canard Enchaîné, repris notamment sur le site du Monde.

Pour terminer, des nouvelles du prochain astronaute français à se rendre dans l’espace. A 37 ans, Thomas Pesquet deviendra en décembre prochain le 10^ème astronaute français de l’histoire, à l’occasion de sa première mission à bord de la Station spatiale internationale. Son témoignage est à lire dans le Figaro.

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