
Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 25 janvier, le cinquième anniversaire de la révolution place Tahrir, en Égypte, la contestation sociale en Tunisie. Et quelques images spectaculaires.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
On commence cette revue de presse internationale en Egypte, qui commémore aujourd’hui le cinquième anniversaire du soulèvement de la place Tahrir, qui avait emporté le président Hosni Moubarak.
Je vous propose de commencer avec l’entretien qu’a accordé au journal Al Masry Al Youm Abdel Rahman Mansour, l’administrateur de la page «Nous sommes tous Khaled Saïd», ce blogueur qui avait été battu à mort en juin 2010, par deux policiers en pleine rue, pour avoir osé diffuser une vidéo montrant des membres des forces de l’ordre en train de se partager de la drogue et de l’argent. Le visage torturé de Khaled Saïd avait fait le tour du web égyptien, et le jeune homme était devenu l’une des icônes de la révolution. 5 ans après sa disparition, Abdel Rahman Mansour sort de l’ombre pour rappeler son souvenir, et regretter que si peu de choses aient changé depuis, en Egypte, pour dire son inquiétude de voir ressurgir un Etat policier. Selon lui, Abdel Fattah al-Sissi a déclaré la guerre à ceux qui ont fait la révolution. Il en veut pour preuve les restrictions que les président égyptien a imposées en matière de liberté d’expression, ses tentatives pour museler le débat public, et sa décision d’interdire toute forme de commémoration aujourd’hui. Cinq ans après, la révolution de 2011 n’est plus qu’«un lointain souvenir», d’après Le Figaro, qui détaille les formes qu’a prise la répression évoquée par Abdel Rahman Mansour, rappelant que ce cinquième anniversaire de la révolution a été minutieusement préparé par les autorités, qui «n’ont absolument rien laissé au hasard», menant une campagne de perquisitions notamment au Caire, où plus de 5 000 appartements ont été fouillés, selon le ministère de l’Intérieur. Les forces de l’ordre maintiendraient aussi des détenus au secret, sans en informer ni leurs avocats ni leurs familles. Des administrateurs de pages Facebook appelant à manifester auraient été arrêtés, tout comme les quelques activistes qui ne sont pas encore en prison ou à l’étranger, comme le socialiste révolutionnaire Taher Mokhtar, qui a été mis en prison au début du mois. D’après le journal, «le contrôle est si implacable qu’il est peu probable que quelque chose se passe aujourd’hui». Pour Mohammed Lotfy, qui dirige la Commission égyptienne pour les droits et libertés, «le régime voit le 25 janvier comme une date symbolique de son échec (et) pour les Égyptiens, cette date est devenue un mythe. Un mythe que le nouveau régime essaie de ternir, voire de détruire».
La Tunisie, quant à elle, vient de connaître une semaine de contestation inédite, depuis la révolution. Cinq ans après, la mort il y a dix jours d’un chômeur de Kasserine, cette ville au pied du mont Chaambi, le principal maquis djihadiste de Tunisie, a relancé les affrontements entre les forces de l’ordre et une jeunesse qui se sent toujours laissée-pour-compte, raconte Libération, qui s’est rendu dans le quartier de Karma, dans le sud de Kasserine. C’est de ce quartier défavorisé qu’était originaire Rhida Yahyaoui, le jeune chômeur décédé, et d’où sont parties les contestations qui viennent de secouer le pays, amenant le gouvernement à instaurer un couvre-feu national. A Karma, constate Libé, les jeunes expriment «la même rage » qu’il y a cinq ans, « même si elle s’est patinée de lassitude», tandis que des centaines de chômeurs, dont beaucoup de diplômés, squattent le siège du gouvernorat dans l’espoir de trouver un emploi.
A la Une également ce matin, une image spectaculaire, celle de quatre cachalots échoués sur une plage du nord-est de l’Angleterre. L’un des cétacés fait la Une du Independent, qui rapporte que les habitants du coin ont été littéralement «sidérés» par le spectacle. Toujours dans cette rubrique «spectacle de la nature», The International New York Times montre à la Une la photo très poétique d’un New Yorkais en train de déblayer la neige. «Snowzilla», une tempête de poudre blanche, s’est abattue sur la côte nord-est des Etats-Unis, ce week-end. Mention spéciale à la légende: «Walk on the white side»…
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.