
Orelsan avec le maillot du Stade Malherbe de Caen lors du tournage d'un clip dans sa ville. © Sameer Al-Doumy, AFP
"Cent pour cent des mecs qui m'insultent sur X ont des P.P. foot". En rappant ça dans le morceau Osaka de son nouvel album, le rappeur Orelsan ne pensait sans doute pas à Kylian Mbappé. L'artiste normand, Aurélien Cotentin de son vrai nom, se retrouve au clash avec Kylian Mbappé, après une blague au détour d'un morceau de son dernier album en date.
Le rappeur normand a sorti, vendredi 7 novembre, son cinquième album solo, intitulé "La Fuite en avant". Au fil des 17 titres, il raconte le revers de la célébrité, ses angoisses face à la paternité, le tout avec des sonorités asiatiques, faisant référence à son film "Yoroi", actuellement au cinéma.
Comme à son habitude, il ne manque pas de faire référence à son club de football préféré, le Stade Malherbe de Caen, récemment relégué au troisième échelon français : "Fier de ma ville, même en Ligue "3", rappe-t-il sur le morceau Osaka.
"Tu vas faire couler ta ville comme les Mbappé"
Mais sur le morceau "La petite voix", il lâche au détour d'un punchline un tacle appuyé aux nouveaux propriétaires du club, la famille Mbappé : "Ouais, tu vas faire couler ta ville comme les Mbappé", lâche-t-il.
Kylian Mbappé et sa famille sont devenus actionnaires majoritaires du club de Caen. Mais l'aventure des Mbappé avec Malherbe a mal débuté. À la fin de la première année d'exercice, le club est descendu de Ligue 2 en National pour la première fois depuis 1984.
Kylian Mbappé a réagi de manière frontale dans un post sur X. "T’es le bienvenu pour 'sauver' la ville que tu aimes tant Orelsan", lâche le capitaine des Bleus avant d'enchaîner d'un tacle assassin : "PS : le mec a fait que nous supplier pour entrer avec 1 % sans payer parce qu'il n'a pas un rond mais pour avoir la bonne image du petit gars de Normandie."
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Accepter Gérer mes choixDans le morceau "Osaka", Orelsan affirmait que "100 % des mecs qui m'insultent sur X ont des P.P. foot'". Il ne pensait sans doute pas à cela.
Le fantasme d'Orelsan actionnaire
Une sortie médiatique disproportionnée ? À l'écoute du reste du morceau, la vanne semble être à prendre au deuxième, voire au 36e degré... Dans la chanson; Orelsan rappe du point de la "petite voix intérieure" de ses doutes qui le rabaisse et l'insulte, en visant sa carrière et même toute sa vie. Celle-ci s'en prend ainsi successivement à lui-même, à sa femme, à sa ville et même à ses fans... Bref, pas qu'aux Mbappé.
Le précédent actionnaire, Pierre-Antoine Capton, avait fait du rappeur attaché à la ville et au club une mascotte et un ambassadeur de Malherbe. Et Orelsan a souvent fait part de son rêve de donner un concert au stade d'Ornano, l'enceinte caennaise. En revanche, l'entrée d'Orelsan au capital du club relève du fantasme de fan. "Des rumeurs", avait commenté Orelsan dans L'Équipe fin octobre. Avant de préciser : "C'est un vieux truc, il n'y a jamais eu rien de concret".
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Plan social et déshérence sportive
Ce coup de projecteur ne risque pas d'arranger la situation déjà compliqué du club qui a validé en début de semaine un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), le deuxième en quatre ans, avec à la clef vingt personnes au chômage.
Et sur le terrain, avec une seule victoire sur ses huit derniers matches, l'équipe végète dans le ventre mou du National (9e) alors qu'elle ambitionnait de remonter rapidement en Ligue 2.
Bref, les paroles d'un morceau présent sur l'album "Le chant des sirènes" sont, 14 ans après, toujours actuelles : "parier la moitié de son salaire que Caen va gagner" reste "une mauvaise idée".
