A la Une de la presse française, ce matin, la publication d’un rapport d’Oxfam, l’ONG spécialisée dans la lutte contre la pauvreté, à l’occasion du Forum économique mondial de Davos.

D’après cette organisation, les 62 personnes les plus riches du monde accumulent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’humanité, 3,5 milliards de personnes. 1 % des habitants  les plus riches de la planète détiendraient actuellement plus de 50 % du patrimoine mondial. Des chiffres à la une de la Croix, qui rapporte que ces données «confirment une tendance observée depuis le début des années 80»: alors que les inégalités se seraient plutôt réduites tout au long du 20^ème siècle, la courbe aurait commencé à s’inverser au cours de ses deux dernières décennies, avec une nette accélération depuis la crise de 2007 - parce que le modèle économique dominant, selon Oxfam, empêcherait «une distribution plus juste et plus efficace».

«Déréglementation, privatisation, secret financier, mondialisation: tous les changements économiques de ces trente dernières années ont exacerbé la capacité des riches et des puissants à faire usage de leur rang pour concentrer encore plus leurs richesses», écrivent les auteurs de ce rapport, qualifié d’«alarmant» par Slate, qui explique que cette étude relaie des inquiétudes partagées «même par des institutions qui défendent les bienfaits de la globalisation», comme la Banque mondiale et le FMI. Oxfam plaide pour une lutte renforcée contre l’évasion fiscale, de plus hauts niveaux d’investissement dans les services publics, et une augmentation des salaires les plus bas. Des inégalités nourries par une crise qui menacerait l’UE de «dislocation», d’après le Figaro, qui s’inquiète de voir «s’accumuler» les «périls» pour une Europe «menacée dans ses fondements par la tentation du repli et l’absence d’une direction forte». Une tentation qui concernerait désormais la majorité des Britanniques, prêts à «claquer la porte de l’UE», selon un sondage. «L’Europe est un chef d’œuvre en péril», prévient le journal.

En France, François Hollande a présenté hier ses mesures pour tenter d’inverser la courbe du chômage, des mesures accueillies avec scepticisme. D’après les économistes interrogés par les Echos, ses propositions ne seraient pas «à la hauteur de la situation». Le journal évoque «un plan d’urgence à usage très politique». Tandis que l’Opinion critique un projet «électoraliste», et une «politique à fonds perdus», qui devrait coûter deux milliards d’euros en 2016, l’Humanité dénonce un plan qui «insécurise tous les emplois», et «abaisse les protections des salariés».

A la Une toujours,  les révélations de la BBC et de Buzzfeed concernant 16 joueurs de l’élite mondiale du tennis, soupçonnés d’avoir truqué des matchs. Des révélations qui soulèvent une « tempête », à l’heure où la saison débute à Melbourne: «Faute!», s’exclame Libération, qui rappelle que «l e gros hic», c’est qu’aucun de ces 16 joueurs n’est nommé. D’après Christian Kalb, un expert du sport, dans le Figaro, l’intrusion des organisations criminelles dans le monde des paris serait «grandissante»,  et pas seulement pour le tennis. Le journal revient aussi sur la disparition de l’écrivain français Michel Tournier, hier, à 91 ans. Je ne vais pas vous laisser filer là-dessus. N’oubliez pas de jeter un cil, pour terminer, à ce papier du Monde, qui nous rappelle à quel point «toucher l’autre» est «tout bénéfice» pour les primates.

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