
Dans la foulée des révélations de médias britanniques sur des matches de tennis truqués, le n°1 mondial Novak Djokovic a révélé qu'il avait lui aussi été approché afin de perdre des rencontres. Une tentative de corruption qui aurait eu lieu en 2007.
L'enquête sur de supposés matches truqués dans le tennis professionnel, publiée, dimanche 17 janvier, par la BBC et le site Internet BuzzFeed, n'aura pas tardé à susciter des réactions. Lundi matin, après avoir disputé le 1er tour de l'Open d'Australie, le numéro un mondial Novak Djokovic a révélé qu'il avait été lui-même victime d'une tentative de corruption en 2007.
Le Serbe a expliqué qu'il avait été sollicité afin de perdre volontairement l'un de ses matches, lors du tournoi de Saint-Pétersbourg. "J'ai été approché indirectement, par l'intermédiaire de gens qui travaillaient avec moi à l'époque. Évidemment, nous avons immédiatement dit non. La personne qui essayait de me contacter n'est même pas arrivée jusqu'à moi", a déceloppé le numéro un mondial, qui avait déjà évoqué cette affaire par le passé.
L'ATP aurait étouffé plusieurs affaires
Ce scandale prend une dimension particulière après les révélations de la BBC et du site BuzzFeed qui ont affirmé, dimanche, que seize joueurs étaient soupçonnés d'être impliqués dans des matches truqués au cours de la dernière décennie, dont certains sont inscrits à l'Open d'Australie. Ces médias, qui ont eu accès à des documents confidentiels, accusent également l'ATP, l'instance dirigeante du tennis mondial, d'avoir cherché à étouffer plusieurs affaires.
"Les gens essaient de deviner de qui il s'agit. Mais il n'y a pas de preuve concernant des joueurs en activité. Tant que cela reste comme ça, ce ne sont que des spéculations", a estimé Novak Djokovic après sa victoire sur le Sud-Coréen Chung Hyeon.
Le Serbe a estimé que l'image du tennis n'était pas affectée par ces soupçons de corruption. "Je ne pense pas que cela jette une ombre sur notre sport. Il n'y a évidemment pas de place pour le trucage ou la corruption dans notre sport. Nous essayons de le garder aussi propre que possible", a-t-il ajouté, estimant que les autorités du tennis avaient amélioré les moyens de lutter contre ce type de dérives.
Avec AFP