
Un attentat-suicide à la bombe a tué 13 personnes à Jalalabad dans l'est de l'Afghanistan. Cette attaque a eu lieu lors d'un rassemblement au domicile d'un chef tribal.
Au moins 13 personnes ont été tuées dimanche 17 janvier dans un attentat-suicide chez un élu local à Jalalabad, grande ville de l'est de l'Afghanistan. "Treize personnes ont été tuées et 14 autres blessées", a indiqué le bureau du gouverneur de Nangarhar.
L'attaque a eu lieu lors d'une "jirga", une assemblée de responsables tribaux, chez Obaïdullah Shinwari, un élu provincial qui est indemne. En revanche, l'un de ses frères a été tué et son père, Malik Usmane Shinwari, un dignitaire tribal favorable au gouvernement de Kaboul, a été blessé.
D’après l’AFP, le frère de M. Shinwari venait tout juste d'être libéré après neuf mois de captivité aux mains des Taliban et la "jirga" devait saluer son retour. Le kamikaze s'est mêlé aux invités et a déclenché sa charge. Cette attaque n’a cependant pas été revendiquée par les Taliban qui ont même démenti en être à l'origine via le compte Twitter de son porte-parole, Zabihullah Mujahid.
Relance des pourparlers de paix
Cet attentat survient à la veille d'une nouvelle réunion à Kaboul destinée à relancer les pourparlers de paix entre les Taliban et le gouvernement afghan, suspendus depuis l'été dernier.
Le groupe État islamique (EI), responsable d'une attaque contre le consulat pakistanais de Jalalabad au cours de la semaine écoulée, n'a de son côté fait aucune déclaration au sujet de l'attaque. Jalalabad, grande ville située non loin de la frontière pakistanaise, est le chef-lieu de la province de Nangarhar qui a vu ces derniers mois l'implantation progressive de jihadistes de l'EI.
L'EI a d'ailleurs revendiqué une attaque contre le consulat pakistanais de Jalalabad qui a fait sept morts mercredi dernier, son premier attentat de grande ampleur dans une ville afghane. Dans cette région proche du Pakistan, l'EI tente de gagner du terrain aux dépens des taliban dont Nangarhar est un bastion traditionnel.
Avec AFP et Reuters