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L'Iran libère Jason Rezaian, correspondant du Washington Post à Téhéran

La justice iranienne a annoncé samedi la libération de "quatre prisonniers bi-nationaux" contre sept Iraniens détenus aux États-Unis. Le journaliste du Washington Post Jason Rezaian fait partie des prisonniers libérés par Téhéran.

À quelques heures de l'annonce de la levée des sanctions internationales liées au programme nucléaire de la République islamique, la justice iranienne a libéré samedi 16 janvier "quatre prisonniers bi-nationaux" détenus en Iran, sur décision du Conseil suprême de sécurité nationale, dans le cadre d'un échange avec de prisonniers, a annoncé l'agence de presse de la justice. Sept Iraniens emprisonnés aux États-Unis vont retrouver la liberté.

D'après l'agence iranienne Fars, le correspondant du Washington Post à Téhéran, Jason Rezaian fait partie des prisonniers libérés. Trois autres irano-américains sont également libérés à cette occasion : le pasteur Saïd Abedini, le Marine Amir Hekmati, tous deux accusés d'espionnage, et Nosratollah Khosravi.

Enfin, un cinquième Américain, Matthew Trevitick, dont le nom et le sort n'avaient jamais été rendus publics, a également été libéré par les autorités iraniennes, mais dans le cadre d'un processus diplomatique qui n'a rien à voir avec l'échange de prisonniers, selon des sources iraniennes et américaines.

D'après les agences de presse iraniennes Irna et Mizan, les sept prisonniers iraniens libérés par les États-Unis sont Nadar Modanlou, Bahram Mekanik, Khosro Afghahi, Arash Ghahreman, Touraj Faridi, Nima Golestaneh et Ali Sabounchi. Six d'entre eux ont aussi la nationalité américaine. Par ailleurs, les deux médias officiels iraniens ont précisé que l'avis de recherche lancé par la police américaine auprès d'Interpol contre 14 ressortissants iraniens avait été levée.

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L'Iran libère Jason Rezaian, correspondant du Washington Post à Téhéran

Levée des sanctions internationales

Le correspondant du Washington Post, Jason Rezaiain, était détenu par Téhéran depuis le 22 juillet 2014, date à laquelle il avait été arrêté à son domicile avec son épouse Yeganeh Salehi, remise en liberté par la suite. Le journaliste était accusé d'avoir "collaboré avec des gouvernements hostiles" et d'avoir diffusé de la propagande contre le régime iranien. Depuis le début de l'affaire, le Washington Post n’a cessé de contester les accusations d'espionnage portées contre son journaliste.

Fin septembre, le président iranien Hassan Rohani avait déclaré que son pays était prêt à un échange de prisonniers avec Washington, qui verrait la libération d'Iraniens détenus aux États-Unis contre celle d'Américains incarcérés en Iran. Mais un responsable iranien avait par la suite rejeté l'idée d'un échange de prisonniers.

L'Iran et les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980. Les relations entre les deux pays se sont toutefois améliorées depuis la conclusion de l'accord sur le nucléaire du 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les grandes puissances.

L'annonce de la libération des prisonniers intervient alors que le secrétaire d'État américain John Kerry et le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif sont réunis à Vienne pour annoncer la mise en œuvre de l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances.

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Avec AFP et AP