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Attaque d'un commissariat : l'agresseur vivait dans un foyer de réfugiés en Allemagne

L'assaillant qui avait tenté de s'attaquer à un commissariat du 18e arrondissement de Paris, jeudi, vivait dans un foyer de réfugiés dans l'ouest de l'Allemagne. Son identification est toujours en cours.

L'homme abattu jeudi 7 janvier après avoir tenté d'attaquer un commissariat parisien vivait "dans un foyer de demandeurs d'asile" dans l'ouest de l'Allemagne, a indiqué la police régionale allemande. "Aucun indice de possibles autres attaques" n'a été trouvé lors de cette perquisition dans ce foyer situé à Recklinghausen en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a assuré la police dans un communiqué, publié dans la nuit de samedi à dimanche.

Cette perquisition a été menée sur information des autorités françaises et elle pourrait livrer dans les jours à venir d’autres résultats. La police n'a pas précisé si l’agresseur, dont l'identification est toujours en cours, mais qui a été reconnu par ses proches comme un Tunisien nommé Tarek Belgacem, était dûment enregistré comme demandeur d'asile en Allemagne. Mais une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que c'était effectivement le cas.

"Pas de complices"

"Ce que nous savons aujourd'hui", c'est "qu'il est sans doute d'origine tunisienne, que son nom serait Tarek Belgacem et qu'il aurait séjourné dans plusieurs pays de l'Union européenne, le Luxembourg, la Suisse, l'Allemagne", a expliqué Bernard Cazeneuve, interrogé dimanche lors "Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Monde/iTélé". Et le ministre de l'Intérieur d'ajouter que l'assaillant n'avait pas de complices.

Un an jour pour jour après les attentats contre le journal Charlie Hebdo, ayant fait douze morts, l'homme est arrivé en courant vers les policiers en faction devant le commissariat de la Goutte d'Or, un quartier populaire de Paris, en brandissant un hachoir de boucher, et muni d'un dispositif explosif factice. Il n'a pas répondu aux injonctions de s'arrêter des policiers, qui ont alors ouvert le feu.

Une profession de foi en faveur de l'EI

Une revendication jihadiste incluant une profession de foi en faveur de l'organisation État islamique (EI) a été retrouvée sur lui, de même qu'une puce allemande pour téléphone portable, selon les autorités françaises.

Selon des informations publiées dimanche par l'hebdomadaire allemand Welt am Sonntag, l'homme avait peint un symbole de l'EI sur un mur de son foyer pour demandeurs d'asile à Recklingshausen, ce qui a amené les autorités locales à le classer comme potentiellement dangereux. Toutefois, il a disparu de Recklingshausen au mois de décembre, précise le Spiegel Online.

Welt am Sonntag précise en outre que l'homme s'était fait enregistrer en Allemagne sous quatre identités différentes et en donnant des nationalités variables, par exemple syrienne, marocaine ou encore géorgienne. Il avait déposé sa demande d'asile sous le nom de Walid Salihi.

Avec AFP