Téhéran a accusé Riyad, jeudi, d'avoir bombardé délibérément son ambassade à Sanaa, la capitale du Yémen, faisant des blessés parmi le personnel, alors que les tensions sont vives entre les deux rivaux régionaux.
La République islamique d’Iran a accusé l'Arabie saoudite, jeudi 7 janvier, d'avoir bombardé son ambassade à Sanaa, la capitale du Yémen, au moment où la tension est extrêmement vive entre les deux ennemis régionaux depuis l'exécution d'un dignitaire chiite saoudien.
"Cette action délibérée de l'Arabie saoudite est une violation de toutes les conventions internationales pour protéger les missions diplomatiques (...) et le gouvernement saoudien est responsable des dégâts causés et de la situation des membres du personnel qui ont été blessés", a déclaré Hossein Jaber Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères cité par le site internet de la chaîne de télévision officielle Irib. Téhéran "se réserve le droit de défendre ses droits dans cette affaire", a-t-il ajouté.
Un peu plus tard dans la journée, les autorités iraniennes ont fait savoir qu'elles allaient protester auprès du Conseil de sécurité de l'ONU au sujet de ce bombardement.
Le numéro deux du puissant corps des Gardiens de la révolution a prévenu Riyad qu'il s'effondrerait s'il continuait à entretenir les tensions religieuses dans la région. "La politique du régime saoudien aura un effet domino et ils seront ensevelis dans l'avalanche qu'ils auront provoquée", a déclaré, jeudi, le général Hossein Salami cité par l'agence Fars.
Un porte-parole de la coalition conduite par l'Arabie saoudite a déclaré qu'une enquête avait été ouverte, soulignant que les miliciens houthis, qui contrôlent Sanaa, utilisaient certaines enceintes diplomatiques à des fins militaires.
Le royaume wahhabite a rompu dimanche ses relations avec l’Iran à la suite de l'attaque de ses missions diplomatiques, la veille, à Téhéran et à Machhad par des manifestants qui protestaient contre l'exécution du dignitaire religieux chiite saoudien, cheikh Nimr Baqer al-Nimr. Celle-ci a provoqué des rassemblements dans plusieurs pays de la région au sein des communautés chiites.
Avec AFP et Reuters