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Barack Obama a annoncé mardi des mesures visant à mieux contrôler la vente d’armes à feu. Les équipes de France 24 se sont rendues dans une armurerie de l’État de Virginie, aux États-Unis, pour recueillir les réactions des passionnés de tirs.

"Dès que quelqu’un vous interdit quelque chose, vous en avez encore plus envie". La formule d’un vendeur d’armes à feu de l’État de Virginie a le mérite d'être clair. Elle annonce la hauteur des difficultés qui attendent Barack Obama.

Le président américain a annoncé mardi 5 janvier vouloir renforcer le contrôle des armes à feu par des décrets. Les larmes aux yeux, il a évoqué une mesure "d'urgence absolue" après la fusillade de San Bernardino (14 morts), en Californie, le 4 décembre dernier.

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Cette annonce n'a eu aucun effet immédiat, ont constaté des journalistes de France 24 qui se sont rendus dans une armurerie de l’État de Virginie (est des États-Unis). Bien au contraire : les stands de tirs ne désemplissent pas et les passionnés ne semblent pas très inquiets des restrictions à venir.

"Les failles dans la législation rendent nécessaires des changements", admet du bout des lèvres un client de l'armurerie. Mais attention "ils n’ont pas intérêt de toucher au deuxième amendement" qui permet à chaque citoyen américain d’être porteur d’une arme.

Cette mesure a provoqué un tollé à travers la classe politique américaine, notamment parce qu'elle sera entérinée via un décret présidentiel pour éviter qu'elle ne se fasse retoquer par le Congrès que les démocrates ne contrôlent plus. Les clients du magasin en sont sûrs : la mesure va faire long feu. Selon eux, la justice ou le prochain président reviendra "à coup sûr" sur ces dispositions.