Chaque année, le PDG de Facebook se fixe un objectif à atteindre comme lire deux livres par mois ou apprendre le mandarin. En 2016, Mark Zuckerberg a dévoilé son nouveau défi : créer une intelligence artificielle “comme Jarvis dans Iron Man”.
Il a lu deux livres par mois en 2015, a appris le mandarin en 2014, n’a mangé que ce qu’il tuait lui-même en 2011… Cette année, Mark Zuckerberg s’est donné comme défi de créer son serviteur numérique.
“Vous pouvez comparez cela à Jarvis dans Iron Man”, souligne le PDG-fondateur de Facebook dans un billet de blog publié lundi 4 janvier. Le jeune milliardaire compte ainsi développer une intelligence artificielle (IA) qui l’aiderait non pas à jouer les Tony Starck pour sauver le monde des super-vilains, mais à réaliser au quotidien des tâches bien plus terre à terre.
Cette bonne à tout faire, tout de code informatique revêtue, pourrait “reconnaître ma voix pour contrôler la musique, la lumière et la température chez moi”, indique Mark Zuckerberg. Elle serait également programmée pour laisser entrer tous les amis du maître de Facebook dont les visages auront été numérisés et incorporés dans sa “mémoire”. Enfin, cette IA serait aussi une sorte de "baby phone" capable d’avertir Mark Zuckerberg en cas de soucis dans la chambre de Maxima, sa petite fille née le 1er décembre 2015.
Envie d’inventer quelque chose
Le PDG de Facebook a voulu "placer 2016 sous le signe de l'invention" après avoir vu de près la créativité de ses équipes, notamment en collaborant avec les développeurs des casques de réalité virtuelle Oculus ou de satellites censés servir de relais internet pour les régions reculées du globe.
Mais les bonnes résolutions annuelles de Mark Zuckerberg prennent aussi souvent en compte les intérêts de Facebook ou alors s’inscrivent dans les grands débats qui agitent la Silicon Valley. Le roi des réseaux sociaux s’est mis au Mandarin en 2014 avec l’objectif de séduire la Chine, où Facebook est encore interdit par les autorités. En 2013, il avait pris l’engagement de “rencontrer une nouvelle personne en dehors de Facebook chaque jour”, ce qui avait été perçu comme une réponse à ceux qui estimaient que le réseau social isolait ses utilisateurs du monde réel.
Ou désir de défendre l’IA
Qu’en est-il du serviteur numérique en devenir de Mark Zuckerberg ? Ce nouveau défi intervient après une année 2015 marquée par une défiance grandissante à l’égard de la recherche en matière d’intelligence artificielle. Des stars du landernau technologique, telles que le fondateur de Microsoft, Bill Gates, ou le serial entrepreneur, Elon Musk, et des scientifiques de renommée mondiale tel que l’astrophysicien Stephen Hawking ont mis en garde contre les dérives de l’IA (robots tueurs, trop forte dépendance de l’homme à la machine). Un message alarmiste qui tranche singulièrement avec l’optimisme du nouveau projet du fondateur de Facebook.
Le PDG du réseau social n’a pas choisi son camp par hasard dans cette bataille théorique sur les vertus et dangers de l’IA : Facebook a ouvert en juin 2015 un grand laboratoire de recherche à Paris et développe un service de “concierge numérique” qui peut anticiper les besoins et désirs de ses utilisateurs.