
La police saoudienne a essuyé des tirs dimanche soir dans le village natal du dignitaire chiite Nimr al-Nimr, condamné à mort pour "terrorisme", selon l'agence saoudienne SPA. Son exécution est à l'origine d'un regain de tensions avec l'Iran.
Un Saoudien a été tué par balles et un garçon âgé de huit ans a été blessé dimanche soir dans la Province orientale de l’Arabie saoudite, alors que les forces de sécurité ont essuyé des tirs non identifiés, a rapporté l'agence de presse officielle de saoudienne SPA lundi 4 janvier.
Les faits se sont produits à Aouamiya, dans le district de Katif, village natal du dignitaire religieux chiite Nimr al-Nimr, qui a été exécuté samedi avec trois autres chiites et 43 membres d'al-Qaïda, pour faits de terrorisme.
Citant un porte-parole de la police dans la Province orientale, SPA a précisé que les forces de sécurité étaient à la recherche des auteurs de "ces actions terroristes". Au moment de la fusillade, les policiers cherchaient à récupérer des équipements lourds volés.
Washington veut calmer les tensions
L'exécution du cheikh al-Nimr, critique virulent du pouvoir sunnite à Riyad, a provoqué de vives réactions. Les habitants de Katif ont organisé plusieurs manifestations contre la famille Saoud au pouvoir, pour exprimer leur colère. Le royaume saoudien a quant à lui annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran, après l'attaque de son ambassade à Téhéran.
Face à cette situation, les États-Unis ont exprimé leur inquiétude. "Nous croyons qu'une implication diplomatique et des discussions directes demeurent essentielles pour travailler en dépit des divergences et nous continuerons à appeler les dirigeants de la région à prendre des mesures positives pour calmer les tensions", a déclaré le porte-parole du département d'État américain John Kirby.
Avec Reuters et AFP