logo

Des centaines de milliers de personnes évacuées de zones inondées en Amérique du sud

En Amérique du Sud, d'importantes inondations ont entraîné l'évacuation de près de 200 000 personnes le jour de Noël, selon les autorités d'Argentine, du Brésil, du Paraguay et d'Uruguay.

En Amérique du Sud, près de 170 000 personnes ont dû être évacuées avant Noël, ont annoncé samedi 26 décembre les autorités du Paraguay, d’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay. En cause, de terribles inondations qui pourraient être les pires de ces dernières décennies dans cette région.

Les violentes intempéries provoquées par le phénomène météorologique El Niño durant cette semaine de Noël ont principalement touché le Paraguay, où la crue de la rivière du même nom a provoqué l'évacuation de 130 000 personnes. Quatre personnes y sont décédées à la suite de chutes d'arbres. La capitale Asuncion, qui compte un demi millions d’habitants, a été privée temporairement d'électricité.

"Nous ne pouvons pas abandonner les milliers de familles qui sont affectées par les inondations", a lancé le président paraguayen Horacio Cartes dans son message de Noël, annonçant le déblocage de 3,5 millions de dollars pour les évacués.

En Argentine, les crues du fleuve Uruguay ont fait deux morts et provoqué l’évacuation de 20 000 personnes dans le nord-est du pays, selon les autorités, qui déplorent la "pire inondation en 50 ans". Cette montée des eaux "pourrait devenir l'une des plus compliquées de l'histoire", a commenté le ministre de l'Intérieur, Rogelio Frigerio.

Le fleuve Uruguay a également fait des dégâts au Brésil et en Uruguay. Sa crue a provoqué l’évacuation de 9 000 personnes dans l’État brésilien du Rio Grande do Sul. La présidente brésilienne Dilma Rousseff, qui a survolé en hélicoptère les territoires sinistrés, a débloqué dans un premier temps 1,7 million de dollars pour leur venir en aide.

L'actuel épisode climatique El Niño - un courant équatorial chaud du Pacifique - est l'un des plus puissants à avoir été observé depuis 1950, avait annoncé l'ONU en novembre. Ce phénomène pourrait durer jusqu'au premier trimestre de 2016.

Avec AFP