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Attentats de Paris : les cinq personnes interpellées à Bruxelles remises en liberté

Les cinq personnes interpellés dimanche soir à Bruxelles, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris et Saint-Denis, ont été relâchées lundi en fin d'après-midi.

La justice belge a libéré, lundi 21 décembre, les cinq personnes qui avaient été interpellées à Bruxelles entre dimanche soir et lundi matin, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris du 13 novembre, a annoncé le parquet fédéral belge.

"Le juge d'instruction de Bruxelles, spécialisé en matière de terrorisme, a libéré les cinq personnes qui avaient été privées de liberté hier soir et ce matin, après avoir été entendues par la police judiciaire fédérale", a-t-il indiqué dans un communiqué, qui précise que l'enquête "se poursuit sans désemparer".

Deux personnes avaient été emmenées par la police, lundi 21 décembre au matin, après une perquisition à Laeken, dans l'agglomération bruxelloise.

La veille au soir, deux frères avaient également été interpellés près de Molenbeek-Saint-Jean, lors d'une autre longue perquisition, dans le cadre de l'enquête liée au 13-Novembre, a indiqué à l'AFP le parquet fédéral belge. Un troisième individu, décrit par le parquet comme l'un de leur "ami", a été "privé de liberté" en même temps que les deux frères, dont l'interpellation avait été annoncée dès dimanche soir.

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La première de cette série de perquisitions, effectuée dimanche soir, a été exécutée "à la suite d'une enquête téléphonique approfondie", à la demande du juge d'instruction spécialisé en matière de terrorisme, a expliqué le parquet dans un communiqué. "Ils (les deux frères) ont été emmenés dimanche pour être auditionnés", a déclaré le porte-parole du parquet fédéral, Éric Van der Sypt, qui n'a fourni aucun détail sur ces  individus. En revanche, aucun détail sur l'opération de lundi matin n'a été donné, hormis le lieu de l’opération, également dans l'agglomération bruxelloise.

Salah Abdeslam, suspect clé

Eric Van der Sypt a précisé lundi matin que cette opération était bien liée à l'enquête sur les attentats perpétrés le 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, mais pas à la recherche de l'un des principaux suspects, Salah Abdeslam, visé par un mandat d'arrêt international. La police belge continue de traquer le Français de 26 ans, rentré à Bruxelles le lendemain des attentats et introuvable depuis. Il a auparavant habité à Molenbeek, port d'attache de plusieurs membres de cellules jihadistes.

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La télévision publique belge RTBF a affirmé, la semaine passée, que l'homme avait réussi à passer à travers les mailles du filet tendu à Molenbeek par la police au début de sa cavale. L'hypothèse la plus probable est qu'il a été exfiltré par des complices, qui auraient, selon des informations non sourcées, "profité du va-et-vient des voitures et d'un déménagement pour dissimuler Salah Abdeslam, soit dans un véhicule, soit peut-être dans un meuble".

Dimanche, une source proche de l'enquête en Belgique a confirmé qu'il avait passé trois contrôles de police en France avant de regagner la Belgique après les attaques meurtrières de Paris.

Au total, les autorités belges ont inculpé et écroué huit personnes soupçonnées d'avoir apporté une aide aux auteurs des attentats de Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés.

Avec AFP